Tendez l'oreille...

dimanche 15 décembre 2013

J'allais oublier...


Je vous avait dit que je resterais silencieuse jusqu'en Janvier, sauf pour parler de quelque chose qui en vaut la peine....et bien me revoilà :-D
L'un des aspects de mon métier est de faire découvrir des supers bouquins, la plupart du temps d'auteurs déjà bien installés, mais heureusement on s'emballe aussi pour des perles discrètes qui ne demandent qu'à se faire connaître et qui valent le coup d'oeil! C'est le cas avec La Colline à la montagne, d'un auteur au nom énigmatique, Barz Diskiant!

Le point de départ est une histoire d'amour. Banal me direz-vous! C'est là que le talent de Mr Diskiant intervient, dynamitant tous les codes de ce genre qui peut être très casse-gueule, et nous emmène à 10 000km d'un Harlequin, je vous le garanti!
Déjà, le format du livre interpelle, des illustrations se tapent l'incruste régulièrement au fil des pages, tantôt livre tantôt carnet de route ou encore pièce de théâtre. Divisé en plein de petites parties indépendantes les unes des autres au premier abord, on comprend assez rapidement que les personnages de chaque chapitre sont en fait une facette des 2 personnages principaux, le narrateur et sa Colline à la montagne. (Oui, elle porte un nom énigmatique elle aussi!) Au fur et à mesure des chapitres on s'amuse à retrouver les personnages sous une autre identité, dans une vie complètement différente, et à grappiller tous les petits indices semés ça et là sur l'histoire (réelle?) qui unit le héros et La Colline à la montagne.

C'est aussi ça qui fait le charme de ce roman, le mystère qui entoure tous ces personnages, la réalité et la fiction s'entremêlent sans qu'on ne sache jamais où chacune s'arrête.  L'autre charme est dans le style littéraire surprenant, burlesque, bondissant et plein de poésie! C'est frais, charmant, drôle, on en redemande...D'ailleurs la fin et l'architecture générale assez complexe du roman ne donnent qu'une envie quand on tourne la dernière page...le relire pour revoir toute l'histoire sous un angle nouveau! Un livre avec une belle espérance de vie en somme :-D

Bref, c'est chouette, c'est beau, c'est neuf, et c'est à découvrir très vite dès demain, jour de sa sortie!


mercredi 11 décembre 2013

Winter is coming

Bonjour à tous!

Comme vous l'avez peut-être remarqué ce blog tombe en décrépitude ces derniers temps, un peu comme moi d'ailleurs! Je me traîne sur les rotules, du coup je suis un peu moins motivée pour tapoter mon clavier, mais je vais me donner un peu de peine pour vous montrer que je suis toujours vivante avec un petit article express.
C'est parti mon kiki!

Ciné-cinémaaaa-Tchi-Tcha




Hunger Games - L'embrasement

J'avais déjà bien aimé le premier, mais j'ai encore préféré ce deuxième volet! Tous les ingrédients d'un bon divertissement sont là: une histoire très prenante, du suspense (pour ceux qui n'ont pas lu le livre bien sûr), de beaux effets spéciaux, des scènes impressionnantes, une pincée de romance, des costumes éblouissants et ...Jennifer Lawrence :-D Le film est pourtant assez long (2h26) mais je ne me suis pas ennuyée une seconde! N'ayant malheureusement pas lu les livres avant je ne peux pas vous parler de l'adaptation mais en tout cas ça m'a donné très envie de les lire :-) Vivement la suite!

Last Vegas

La bande-annonce laissait présager un Very Bad Trip version 3ème âge plutôt sympathique, dont le casting assez éblouissant était l'appât numéro 1: Morgan Freeman, Robert De Niro, Michael Douglas et le moins connu chez nous Kevin Kline. Le résultat était finalement assez différent de ce à quoi je m'attendais, même si toute la partie prévisible "les vieux s'encanaillent à Las Vegas" était bien là. Cette aspect du film est tout de même très drôle, le décalage entre la mentalité un peu rouillée des 4 papys et la débauche de la cité du vice est une source presque inépuisable de gags potaches. Voir De Niro et ses copains en juges de concours de maillots de bains vaut son pesant de cacahuètes!
Mais au delà du côté drôle de Last Vegas on découvre un film touchant sur la vieillesse, l'évolution de l'amour tout au long de la vie et sur l'amitié. Oui, les vieux ont une sexualité, et non, ce n'est pas sale :-D
Bref, une belle surprise, même si ce n'est pas le film de l'année il m'a quand même émue et fait rire, et c'est tout ce que je demande au cinéma en ce moment!

Voilou! Je voulais vous parler un peu littérature mais mon boulot prenant déjà beaucoup de place dans ma vie actuellement, j'ai un peu de mal à prendre du plaisir à en parler encore ici...mais promis, si je lis un truc de taré, je vous en parle!

Je vous souhaite un bon mois de Décembre et de Joyeuses Fêtes, je ne donnerais à priori pas signe de vie d'ici début Janvier!






dimanche 10 novembre 2013

Moviethon n°421



Aujourd'hui, un post un peu chargé puisque je vais vous parler de 4 films, dont un très gros coup de coeur!

Je vais d'ailleurs commencer par celui-là, histoire d'être sûre que vous ne le ratiez pas au cas où vous lâcheriez en route!

Inside Llewyn Davis

En sortant de ce film je me suis dit qu'il était à la folk ce que le film O'Brother est à la country...et c'est là que j'ai percuté que les 2 films étaient réalisés par les frères Cohen! (oui je suis un peu lente...) Et pas de doute, on sent vraiment la patte des deux frères sur cet excellent film. Déjà, si vous aimez les belles musiques folk et Bob Dylan, vous devriez être comblés! Comme dans O'Brother (que je vous recommande vivement!), la bande originale est un vrai bijou et offre de très belles scènes musicales qui font vibrer.
L'histoire est simple, on suit la vie d'un musicien très doué mais qui traverse une phase difficile...disons qu'il a vraiment une vie de merde au moment où on le rencontre. Il n'arrive pas à joindre les 2 bouts, est sdf, ne connait pas le succès, et se retrouve dans une montagne d'emmerdes, incluant notamment un chat fugueur (source de gags inépuisable!) et une grossesse surprise.
Le film balance subtilement entre scènes de galère un peu tristounettes et scènes pleines de drôlerie, pour un résultat qui touche en plein coeur. Il est inspiré de la vie d'un musicien folk (Dave Van Ronk) qui a réellement existé et vécu à New York dans les années 60-70.
Parlons aussi des acteurs qui font toute la saveur de ce film, et tout d'abord du génial Oscar Isaac, qui a le mérite de chanter et jouer de la guitare divinement bien, en plus de jouer son rôle de charmant looser avec un réalisme désarmant. Ce mec est est génial, tout simplement!
Il est accompagné par une brochette d'acteurs tout aussi géniaux (Carey Mulligan, Justin Timberlake, John Goodman, etc) que je ne vais pas détailler en entier ici au risque de vous endormir mais qui contribuent grandement à la réussite de ce film.
En bref, je vous conseille à 100% ce superbe film qu'on pourrait qualifier de biopic-comédie mélancolique et musicale, et qui a tout de même reçu le Grand Prix du festival de Cannes cette année! (non, il n'y avait pas que La vie d'Adèle projeté à Canne)
Je vous mets ici un petit extrait de la soundtrack qui vaut son pesant d'or!





Neuf mois ferme

Nouvelle comédie d'Albert Dupontel, un des rares acteurs français que j'aime beaucoup beaucoup, où il se met en scène avec Sandrine Kiberlain. Je serais un peu moins enthousiaste que pour le film précédent...j'ai passé un bon moment, j'ai ri à 2 ou 3 reprises (notamment avec l'apparition surprise et les pitreries irrésistibles  d'un certain acteur français qui s'exporte très bien aux USA...) et pas mal souri, mais comme souvent avec le cinéma français, je ne suis pas convaincue à 100% et je trouve l'image moche. Bah oui, cinématographiquement parlant, je suis pas franchement patriote. J'aime donc beaucoup Dupontel, mais je trouve qu'il a un peu fait dans la facilité sur le coup, en se cloîtrant lui-même et Sandrine Kiberlain dans les rôles types qu'ils ont déjà fait 100 fois, à savoir le benêt hors la loi et la bourgeoise à encanailler. Certes, ils les font à la perfection mais ça sent le réchauffé.
Bref, un assez bon moment de comédie, mais rien d'inoubliable.



Transperceneige (Snowpiercer)

Je suis allée voir ce film en traînant des pieds, vraiment pas convaincue par cette histoire d'Arche de Noé humaine version SNCF post-apocalyptique, avec en plus le roi des blockbusters Chris Evans en héros...et j'avoue avoir été très très agréablement surprise! Du moins pendant les 3/4 du film.
Snowpiercer est ce qu'on peut appeler un grand melting pot cinématrographique: adapté d'une BD française, réalisé par un sud-coréen (Bong Joon Ho, à qui l'ont doit entre autres The Host et Mother) et joué avec des acteurs américains, anglais et sud-coréens! Une coopération qui réussit au film puisque le résultat est impressionnant et très efficace!
L'univers en vase clos fonctionne vraiment bien et ne cesse de nous émerveiller. On retrouve toutes les strates de la société concentrées dans un train lancé à très grande vitesse dans un monde glacé et hostile. Une révolte gronde, les habitants des bidonvilles de la queue du train, menés par Chris Evans veulent atteindre la tête et renverser le pouvoir. Mais les riches ne se laisseront pas faire, à commencer par leur représentante incarnée par Tilda Swinton, toujours aussi impressionnante et terriblement cruelle. Certes c'est un peu manichéen, mais rajoutons là dessus un passé douteux et pas franchement héroïque au leader des "gentils" et quelques scènes carrément wtf de culte de la personnalité et on obtient un film haletant et passionnant. Le tout prend un petit côté jeu-vidéo bien fichu avec la progression par palier de la foule des révolutionnaires qui gagnent du terrain wagon par wagon. Bref, tout irait bien dans le meilleur des mondes s'il n'y avait pas la fin qui laisse un goût amer, pas à la hauteur du reste du film. Je ne vous en dis pas plus, venez me dire ce que vous en avez pensé si vous allez le voir!
Même si la fin est à mon avis décevante, le film vaut tout de même la peine d'être vu pour la qualité du reste! Les décors hyper réussis, l'univers très intrigant, et les acteurs: Chris Evans redore son blason en incarnant un héros en eaux troubles, on retrouve avec plaisir Jamie Bell, Tilda Swinton, Octavia Spencer (La couleur des sentiments) et Luke Pasqualino (pour les fans de la série Skins), et on découvre l'hypnotisante actrice sud coréenne Ko Asung! Bref, beaucoup de bonnes raisons de prendre son billet pour le Transperceneige!



La stratégie Ender

On reste dans la science-fiction pour le dernier film de ce billet, avec une autre adaptation de bouquin! La stratégie Ender est le premier volume d'une série de 15 livres écrits par Orson Scott Card et publié en 1985.
Là aussi j'y allais moyennement convaincue, et j'en ressors moyennement convaincue également. Mais le film ne manque pas d'atouts pour autant! Le casting est assez impressionnant là aussi (Harrison Ford, Ben Kinglsey, Viola Davis que j'aime beaucoup, et beaucoup de jeunes acteurs très prometteurs (Asa Butterfield et Hailey Steinfeld, qu'on a pu voir dans True Grit...des frères Cohen!). A noter que l'affiche du film est assez trompeuse, accordant une place très importante à des personnages qui ne le sont pas tant que ça dans le film, et vice-versa...mais c'est la dure loi du marketing j'imagine, on n'attire pas le spectateur avec des inconnus en tête d'affiche!
L'univers (la plupart de l'histoire se passe dans une station spatiale, visiblement c'est la nouvelle mode) a nécessité beaucoup d'effets spéciaux, particulièrement remarquables et impressionnants dans les scènes de combats en apesanteur. Le film accorde aussi une grande importance à la personnalité du jeune héros et à sa "stratégie" pour arriver à ses fins, une analyse assez fine du comportement en société et de la manipulation! Il développe aussi une réflexion intéressante sur les enfants soldats comme on pourrait en voir dans le futur, un point de vue inédit! Mais il n'échappe pas non plus à une fin un peu étrange et en demi-teinte, on dirait que c'est un point négligeable alors que c'est ce qui nous laisse l'impression finale!
Bref, La stratégie Ender est un bon divertissement de science-fiction à gros budget mais à choisir, il vaut peut-être mieux aller voir Snowpiercer...



vendredi 1 novembre 2013

gravity dans ta face



Je l'ai attendu impatiemment, je l'ai désiré très fort, et hier je l'ai enfin vu!
Le dernier film d'Alfonso Cuarón faisait déjà sensation avant même sa sortie, tant sa bande-annonce laissait présager quelque chose d'extraordinaire et de puissant...et je peux à présent vous dire que le film est à la hauteur de tous les fantasmes qu'il a provoqué!
Après celui qui nous avait impressionné dans Les fils de l'homme (la séquence de bombardements dans la ville et dans l'immeuble), c'est le plan-séquence démentiel en ouverture de Gravity qui impose définitivement Cuarón comme l'un des maîtres incontestés de cet exercice.
Tout est époustouflant dans ce film.

Visuellement tout d'abord: on a du mal à croire que tout l'environnement n'est qu'images de synthèses et retouches à l'ordinateur tant c'est réaliste, la lumière si particulière de l'espace est restituée à la perfection (en tout cas aux yeux des personnes qui n'y sont jamais allées) et on se laisse totalement happer par l'histoire car à aucun moment notre cerveau ne nous ramène à la réalité en nous faisant remarquer une invraisemblance. Vu de là-haut, la terre est majestueuse et l'espace infini un poil effrayant...
Ensuite, le défi de réussir à filmer l’apesanteur de manière crédible est aussi relevé haut la main, grâce à des procédés créés spécialement pour ce film et grâce au travail d'acteur tout à fait remarquable.
Au delà de la crédibilité de l'image, j'ai beaucoup apprécié sa manière de filmer, certains plans (notamment quand Sandra Bullock rentre dans la station et enlève sa combinaison en apesanteur) sont vraiment majestueux et impressionnants.

D'un point de vue auditif, le choc est très puissant là aussi. L'intro du film vous colle au siège (j'en avais la chair de poule), et le silence qui s'ensuit n'en est que plus impressionnant. Le film est hyper réaliste là dessus aussi, tout est vraisemblable, c'est-à-dire que l'espace est mortellement silencieux. Cuarón a particulièrement soigné cet aspect de son film en nous faisant ressentir le moindre bruit à travers le corps de ses personnages, en fonction de l'environnement dans lequel ils se trouvent. Quand Sandra Bullock utilise une visseuse pour démonter une partie d'un appareil pendant qu'elle flotte dans l'espace, on entend la vibration de la visseuse à travers ses mains, et pas un bruit classique de visseuse!
Comme l'environnement est silencieux, la bande-son est particulièrement soignée mais j'avoue avoir été un tantinet déçue par la musique après qu'on m'en ai parlé en termes hyper élogieux, je l'ai trouvée bonne mais sans plus! (Il faut bien trouver quelqu'un chose d'un poil négatif à dire...)

D'un point de vue sensoriel, Gravity m'a coupé le souffle au sens propre du terme, j'ai eu plus d'une fois réellement du mal à respirer tellement la scène était intense et impressionnante, et les effets de caméra liés à l'apesanteur on eu raison de mon estomac un peu fragile...j'avais la gerbe quoi. Pour les personnes normales une caméra un peu instable n'a aucun effet, moi ça me donne la nausée, j'ai donc été servie, mais c'est tout de même resté supportable car alterné avec des scènes stables, pas comme pour Enter the void (la pire expérience cinématographique de ma vie) ou Green Zone dont la caméra à l'épaule m'avait fait le plus mauvais effet! La plupart d'entre vous n'auront pas ce problème, mais pour les plus sensibles, prévoyez un peu d'eau et un chewing-gum à la menthe (et dans le pire des cas un sac plastique ^^)
Gravity a été filmé en 3D, et pour une fois ça a du sens! La 3D donne une vraie profondeur à l'action, on se retrouve immergé à 200% dans l'action, et le résultat est vraiment impressionnant.

A part ça, le duo d'acteurs (Bullock-Clooney) fonctionne à merveille! Clooney excelle dans son rôle de blagueur beau-gosse hyper attachant, et et Sandra Bullock se rapproche à la vitesse de la lumière de l'Oscar avec son rôle de scientifique solitaire et terrassée par une tragédie personnelle. La difficulté de son rôle réside dans le fait qu'elle passe une très grande partie du film toute seule, mais elle s'en tire haut la main avec un talent que je ne lui connaissais pas, même si je l'ai toujours trouvée plutôt sympathique dans ses précédents rôles!(La parfaite girl next door) Heureusement qu'Angelina Jolie a refusé le rôle! Elle doit d'ailleurs s'en mordre les doigts à l'heure qu'il est...

Le scénario quand à lui réserve de très nombreuses surprises et ascenseurs émotifs très efficaces! La pauvre Ryan s'en prend plein les dents, à la limite de l'acharnement parfois, mais tout reste plausible. L'émotion aussi est au rendez-vous, j'ai eu plus d'une fois les larmes aux yeux et le sourire au coin des lèvres.
Pour ceux et celles que l'espace effraie un peu (c'est mon cas), ce film n'arrangera à priori pas les choses car il se révèle extrêmement hostile...si j'étais un gosse dont le rêve est d'être astronaute, j'aurais probablement changé d'avis dès la scène d'introduction du film ^^
L'équipe a reçu l'aide de la NASA et d'anciens astronautes pour réaliser le film, l'ensemble est donc très réaliste!

Bref, pour résumer, Gravity est une expérience cinématographique et sensorielle hors du commun. On n'a jamais vu l'espace filmé comme ça, et on n'a jamais vécu une histoire pareille! Que ce soit par curiosité ou par intérêt, vous ne perdrez pas votre temps ni votre argent en allant le voir, promis!




jeudi 17 octobre 2013

Moviethon

Grâce à la pluie nous avons pu nous faire une petite journée cinéma sans culpabiliser de rester dans le noir un dimanche entier! Au menu, il y en a pour tous les goûts!





Machete Kills

J'avais adoré le premier, l'ambiance unique à la fois kitch-gore-décalée-sexy, le casting de malade, la "gueule" du héros et ses répliques cultes, bref un film culte lui aussi! J'attendais donc beaucoup de la suite, et je n'ai pas été déçue! Le film s'ouvre sur une fausse bande-annonce complètement what the fuck mais qui annonce clairement la couleur: Machete est de retour, et il est à la hauteur!
De nouvelles répliques cultes ("Machete don't tweet"), de nouvelles méchantes hyper sexy-kitchissimes, un nouveau casting de taré (Lady Gaga, Sofia Vergara, Antonio Banderas, Mel Gibson, Charlie Sheen, Vanessa Hudgens, Jessica Alba, Michelle Rodriguez, etc etc etc, et bien sûr, l'indispensable et inimitable Danny Trejo sans qui le film n'existerai pas.), ça ne se prend pas au sérieux, l'esthétique de série B gore claque toujours autant, bref...j'adore :-D Si je dois vraiment trouver quelque chose à lui reprocher, il y a quelques longueurs mais ça se supporte tout à fait!



Blue Jasmine

Je ne fais pas partie du fan-club inconditionnel de Woody Allen, j'ai donc vu ce film sans aucun à priori ni pré-adoration, et je peux donc vous dire très honnêtement que j'ai passé un assez bon moment mais rien d'inoubliable, si ce n'est l'exceptionnelle performance de Kate Blanchett en snob déchue en pleine dépression. Et oui, un film peut être moyen tout en ayant une actrice de folie! L'histoire n'est pas très originale et le dénouement, même s'il réserve un peu de suspense est tout de même très frustrant. Le film baignant dans une ambiance tristounette du fait de la déchéance de l'héroïne à la fois touchante et énervante, et le tout étant surmonté d'une morale un peu usée (le fameux "l'argent ne fait pas le bonheur"...) il est difficile pour moi de dire si j'ai aimé ou pas...en tout cas je n'ai pas détesté.



Prisonners

Ah, enfin Hugh Jackman range ses griffes et fait du vrai cinéma! (Toutes mes excuses aux fans de Wolverine)
Un film fleuve qui rappelle pas mal l'ambiance de Mystic River (que je n'avais pourtant pas aimé) mais aussi celle du jeu vidéo Heavy Rain. Une pluie omniprésente tombe sur un Boston sombre et délabré, deux petites filles disparaissent le jour de Thanksgiving alors qu'elles jouaient dehors. Un attardé mental un peu flippant est soupçonné puis relâché faute de preuves. Le père d'une des petites filles ne supporte pas et décide de faire justice lui-même puisque la police n'est pas à la hauteur. Je ne vous en dit pas plus, l'intrigue recèle de nombreux rebondissements qui entretiennent bien le suspense pendant les 2h33 que dure le film, oui c'est long mais sans ennui! Jackman partage l'affiche avec Jake Gyllenhaal, enquêteur mystérieux -peut-être trop d'ailleurs, on voudrait en savoir plus sur lui!- et Paul Danno (découvert pour ma part dans Little Miss Sunshine), très fort dans le rôle du suspect handicapé, inquiétant et dérangeant. Bref, un film puissant sur des sujets très difficiles, bien réalisé et servi par de très bons acteurs, c'est pas révolutionnaire mais c'est un très bon moment de cinéma!


jeudi 10 octobre 2013

Recyclage

Destiné à l'origine à la revue Transfuge pour qui je devais écrire un article sur un livre en rapport avec New York, c'est finalement rien que pour vos yeux que je vais dire tout le bien que je pense du roman Totally Killer. Et oui, on m'avait parlé de 600 mots à la base, mais il s'avère que je devais en fait écrire seulement 600 signes. Autant dire que j'ai sérieusement charcuté mon texte, et comme j'avais passé plus de 3h dessus (et que j'avais sérieusement les boules) je voudrais quand même qu'il serve à quelque chose! Bref, je vous présente Totally Killer, un roman qui déchire sa mère.



Taylor Schmidt est jeune, belle, et bien décidée à croquer la grosse pomme à pleines dents. Fraîchement débarquée à New-York pour y trouver un emploi, elle se heurte de plein fouet à la crise qui gangrenait déjà le monde du travail à la fin du vingtième siècle. De jobs minables en entretiens d'embauches abrutissants, l'espoir de pouvoir payer son loyer autrement qu'en étant serveuse dans un bar miteux s'éloigne peu à peu, jusqu'au jour où  un prospectus pour l'agence de recrutement Quid Pro Quo atterri dans sa boîte aux lettres. Le poste de ses rêves pour une paie presque indécente est disponible tout de suite ! Le slogan de l’agence ("Le job pour lequel on tuerait") n’alerte pas la jeune femme, qui va pourtant bientôt comprendre que ce n’est pas qu’un jeu de mot. Pour rembourser sa dette envers Quid Pro Quo, elle va devoir éliminer définitivement quelqu'un qui occupe un poste depuis trop longtemps...
L’héroïne à l’appétit sexuel assumé évolue dans les yeux du narrateur qui fut son colocataire pendant les quatre derniers mois de sa vie. Taylor Schmidt est hypnotisante, source éternelle de fantasmes qui, à l’image d’un Midas nymphomane, transforme tout ce qu’elle touche en sexe, une arme non négligeable pour arriver à ses fins.

Totally Killer est le roman de la génération X , désenchantée et nourrie à la pop-culture, surexcitée et avide de réussite qu’on découvrait grâce à Douglas Coupland dont l’influence est ici indéniable, tout comme celle de Bret Easton Ellis, incontournable. Les références aux années 90 fusent d’ailleurs à chaque page, musicales (De Nirvana à Duran-Duran), télévisuelles (Seinfeld et MTV),  ou encore enfantines (Twister et Docteur Maboul), et restituent parfaitement l’identité si particulière de l’ultime décennie du vingtième siècle. L’ennemi numéro un de cette nouvelle génération est le baby-boomer, solidement accroché à son emploi et difficilement licenciable, et le conflit intergénérationnel est comparé avec beaucoup d’humour par l’auteur à la situation du Prince Charles tenu à l’écart du trône par son immortelle reine de mère.  Quid Pro Quo propose donc une solution avec ce pacte Faustien, recelant bien sûr de nombreuses possibilités de retournements de situations, exploitées avec talent tout au long du roman.

Bien que 20 ans se soient écoulés entre l’action et la lecture de ce roman, il est frappant de constater à quel point les thèmes centraux restent familiers et solidement ancrées dans l’époque actuelle. Le chômage et la difficulté de la jeune génération à trouver sa place sur le marché de l’emploi dessinaient les contours de la crise à venir et donnent à cette histoire un caractère intemporel, où seule l’invention d’internet semble avoir redistribué les cartes entre 1991 et 2013.

Outre le portrait d’une génération, Greg Olear redessine New-York à la sauce 90s alors en pleine transformation, faisant évoluer ses personnages dans les lieux à la mode de l’époque, émaillant son récit d’adresses en vogue et de références qui raviront les lecteurs connaisseurs.

Totally Killer paraît en 2011 aux Editions Gallmeister, qui profitent de la collection Americana pour s’éloigner de leur ligne éditoriale axée sur le Nature Writing et la littérature des grands espaces sous toutes ses formes, offrant un regard noir, très urbain et toujours aussi fort sur l’Amérique. Un premier roman original, sombre férocement drôle, qui porte un regard ironique sur ces générations désenchantées.

lundi 30 septembre 2013

Yôkai-di, Yôkai-da!




Ce dimanche après-midi pluvieux nous a donné l'occasion d'aller voir un très beau dessin-animé japonais, Lettre à Momo.



Un peu dans la même veine que Mon voisin Totoro , Lettre à Momo mets en scène une jeune fille qui peut voir des esprits, invisibles aux yeux des adultes. Sauf qu'ici, au lieu d'une peluche géante trop meugnonne, elle a droit à 3 affreux Yôkai! Moches à souhait, paresseux et prêts à tout pour de la bouffe, ils vont quand même nous dévoiler leur facette attachante et drôle assez rapidement. Pour les non-initiés, les Yôkai sont des fantômes japonais, pas franchement très beaux à regarder la plupart du temps, et pouvant prendre de multiples aspects, de la belle dame au visage blanc en quête de vengeance, à ces créatures à l'apparence effrayante et au contraire ici assez facétieuses.
Ils sont très présents encore aujourd'hui dans la culture japonaise, tout comme les esprits qui sont évoqués au quotidien. (Esprits de la forêt par exemple, comme les petites créatures qu'on peut voir dans le film, ou encore très souvent dans les films de Myazaki) C'est un aspect de la culture nippone que je trouve particulièrement intéressant, cette présence de l'invisible et des spectres qui résiste à la modernité et la technologie.


Bref, je m'égare!
Lettre à Momo n'est pas qu'un film sur la rencontre d'une jeune fille et de Yôkai, c'est surtout un très beau film sur le deuil! Momo et sa mère partent vivre sur une petite île comme il y en a beaucoup au Japon, après la mort de son père, un océanographe passionné. Momo apprivoise sa nouvelle vie mais reste très meurtrie par cette perte et porte le fardeau de s'être disputée avec son père la dernière fois qu'elle l'a vu en vie. Après sa mort, elle découvre dans son bureau une lettre qui lui était adressée mais que son père n'a jamais terminée. Peut-être que la présence des 3 Yôkai va l'aider à comprendre ce que son père voulait lui dire?

Visuellement, ce dessin animé est somptueux, l'animation est impeccable (ah, ces japonais!), les couleurs à l'aquarelles sont délicates et la mise en scène très réussie. Beaucoup d'émotions passent dans ce film, qui bascule du rire au larme avec délicatesse...un vrai trésor à aller voir (en v.o si vous pouvez) très vite! Je ne suis pas sûre que ce soit le genre de films qui reste 6 semaines au cinéma...

Pour ceux que les fantômes japonais intéressent, et plus particulièrement au cinéma, vous pouvez lire cet excellent livre, très documenté et vraiment passionnant!



dimanche 29 septembre 2013

C'est d'la bonne!




Hier soir et pour la première fois depuis longtemps, j'ai presque pleuré de rire au cinéma, et contrairement à ce que prétend Rires et Chansons dans son slogan, là j'ai vraiment ri toutes les 3 minutes! Et oui, malheureusement ça n'arrive pas si souvent dans les salles obscures...
Et tout ça grâce à qui? Les Millers!



Bon, déjà ça fait plaisir de revoir Jennifer Aniston, et surtout il faut souligner que bien qu'elle serve aussi de caution charme au film (on a plus d'une fois l'occasion de la voir en tenue très légère) elle renoue vraiment avec son côté humoristique qui lui va si bien...franchement si j'étais Brad Pitt, je m'en mordrais les doigts (mais ça c'est une autre histoire :-P). Elle donne la réplique à Jason Sudeikis, lui aussi habitué des comédies parfois un peu lourdes, et l'alchimie fonctionne à merveille!
L'intrigue de départ n'est pas exceptionnelle et aurait pu donner un film pourri, mais c'était sans compter les gags qui fusent à chaque scène, les répliques en béton et les situations complètement tarées dans lesquelles se retrouvent la fausse famille de bofs américains. Je vais reparler d'alchimie mais c'est vraiment l'un des atouts du film: le jeu entre les 4 acteurs principaux est un régal pour le spectateur, et les personnages secondaires ne sont pas en reste non plus!
Concernant les gags, même si beaucoup de blagues sont très orientées sexe, je n'ai pas du tout eu le même ressenti lourdingue qu'en regardant Kick Ass 2 par exemple (le fameux effet American Pie), là c'était bien vu, drôlissime (rien que ça) et génial. Et visiblement je n'étais pas la seule à apprécier, la salle était BLINDEE et complètement morte de rire. Et contrairement à pas mal de films, tout les moments drôles ne sont pas dévoilés dans la bande-annonce, loin de là! (Dont une scène de baisers mythique) Bref, la salle entière et moi-même avons passé un très bon moment, et je vous conseille vivement de faire de même, et de préférence en V.O :-)

dimanche 22 septembre 2013

Black is Beautiful

C'est encore tout frais dans ma tête puisque je reviens tout juste du cinéma où j'ai vu Le majordome, et c'est donc le meilleur moment pour bien vous en parler!



En voyant l'affiche et surtout la liste des acteurs du film, je n'ai pas pu me retenir de siffler d'admiration à l'intérieur de moi (seulement à l'intérieur parce qu'en vrai je ne sais plus siffler depuis que j'ai eu un appareil dentaire *true story*) parce que bon, quand même ça en jette! On retrouve même Mariah Carey dans la scène d'ouverture du film (bon ok, pour la bonne actrice on repassera mais c'est rigolo quand même). J'étais curieuse de voir ce que donnait Oprah Winfrey ou encore Lenny Kravitz, et je dois dire qu'ils s'en sortent plutôt sacrément bien!
Le majordome ne raconte pas que l'itinéraire d'un petit garçon d'un champs de coton à la maison blanche, mais surtout la lutte des afro-américains ces 50 dernières années pour faire valoir leurs droits.
On s'attend bien sûr à voir un grand film bien pensant et tire-larme, et même si on n'en est pas si loin, le résultat tient très bien la route sans basculer dans le pathos.
Le personnage incarné (brillamment, Oscars nous voilà!) par Forest Withaker traverse toutes les étapes clés de l'évolution vers la parité entre blancs et noirs puisqu'il travaille dans une plantation de coton au début du film et fini par voir Obama accéder à la présidence des Etats-Unis à la fin de sa vie.
Le film permet d'ailleurs de mieux prendre conscience de l’événement que représente l'élection d'Obama dans l'histoire, et de la très violente ségrégation perpétrée pendant des années aux Etats-Unis, tout ça donnant un côté très émouvant au film, que certains pourront trouver trop "américain" dans sa mise en scène.
Il montre également très intelligemment le conflit intérieur du héros entre son métier ("nègre d'intérieur", au service des blancs toute sa vie), son ascension sociale et la lutte acharnée des siens et particulièrement de son fils qui va s'engager aux côtés de Martin Luther King et des Black Panthers.
La réalisation du film n'est quand à elle pas inoubliable mais disons qu'au moins la caméra a le mérite de savoir se faire oublier grâce à une mise en scène très propre et discrète où l'on est juste témoin de l'action, ce qui mets en valeur le propos.

Bref un film utile, historiquement intéressant, servi par d'excellents acteurs et qui fait en prime passer un très bon moment! Comme je le disais plus haut, vous allez à priori en réentendre parler lors des Oscars...

Sur ce, je vous quitte avec l'affiche américaine qui a quand même plus de gueule que la française!


vendredi 20 septembre 2013

Deux c'est mieux. (ou pas)



Cette semaine était placée sous le signe des suites au cinéma, je suis donc allée voir Kick Ass 2 et Red 2, ayant particulièrement aimé les premiers films de chaque "franchise". Le résultat est plutôt mitigé puisque j'ai été très déçue par l'un et emballée par l'autre!

Kick Ass 2

On retrouve toute l'équipe survitaminée du premier film (sauf Nicholas Cage bien sûr...) avec en bonus un Jim Carrey au visage étrangement modifié, pour une suite en grosse demi-teinte. Kick Ass et Hit Girl reprennent du service mais un très méchant et mauvais scénario a décidé de les empêcher de réussir à me faire rire! Pour faire simple, on dirait que le scénariste a été secondé par l'équipe d'American Pie pour écrire les dialogues et imaginer certaines scènes. La moindre situation est prétexte à sortir des mauvaises blagues de cul plus lourdes les unes que les autres, et on a même droit à une malheureuse scène vomito-scato du plus mauvais effet...
C'est bien dommage car il y a quand même de très bons éléments comme le passage à l'adolescence de Mindy (Hit Girl) qui réserve quelques scènes bien croustillantes, ou encore l'entraînement physique de Kick Ass. Le reste est malheureusement plutôt raté et parfois très long, on en vient à se demander ce qu'on fait là...Le méchant Red Mist est toujours plus ridicule et se fait voler la vedette par son acolyte russe bodybuildée, bref rien de très excitant dans cette suite malheureusement ratée selon moi. Je dis selon moi car par exemple mon cher et tendre a adoré, donc je mets tout de même une petite réserve...dites moi ce que vous en avez pensé!

Red 2

La crème des papys tueurs à gages est de retour! Non je ne parle pas de The Expendables :-P
C'est un plaisir de retrouver la dream team (Bruce Willis, John Malkovich et Helen Mirren) des vieux de la vieille toujours aussi drôles et coriaces, rejoints par des éléments des plus classieux: Anthony Hopkins en savant fou d'armes bactériologiques, Catherine Zeta-Jones en espionne russe vénéneuse et le charmant Byung-Hun Lee que je ne connaissais pas mais qui remplit idéalement le rôle du tueur coréen redoutablement efficace et super canon:-P Une fois de plus on doit se coltiner Mary-Louise Parker que je n'aime toujours pas même si elle paraît moins botoxée inexpressive que dans RIPD.
On a donc affaire a une suite très réussie qui nous emmène aux 4 coins du monde (ce qui donne lieu à une super course-poursuite sur l'Ile Saint Louis), ou les scènes d'actions impressionnantes se succèdent sans temps morts et surtout sans oublier d'être drôles, et forcément avec ce casting 5 étoiles on ne peut pas se plaindre! Le tout dopé par une bande-originale hyper efficace qui donne envie de frétiller du derrière dans son fauteuil de cinéma, chapeau!

Bref, à choisir entre les 2, je vous conseille carrément d'opter pour Red 2 qui est une suite nettement plus mémorable que celle de Kick-Ass.
Je vous laisse avec une petite bande-annonce qui est tout à fait à la hauteur du film!




jeudi 19 septembre 2013

Highway to hell




L'invention de nos vies - Grasset 

Karine Tuil montre un style littéraire particulièrement marquant et personnel, qui détache son roman des autres en cette rentrée 2013!
Ses forces résident dans l'histoire très forte qu'elle raconte, les sujets traités qui pourraient paraître bateaux (le racisme, l'amour, le mensonge, la religion...) mais qu'elle réussit à réinventer et à rendre passionnant, en les imbriquant dans les destins croisés de ses personnages fascinants et terriblement humains.

L'écriture est rythmée par ses particularités de style comme les suites de 3 à 5 synonymes de mot séparées par une barre transversale "/", donnant un effet de flashs comme inspirés par certains clips (difficile d'expliquer le principe mais c'est très réussi!), ou alors les multiples notes de bas de page donnant des éléments biographiques sur le moindre des personnages croisé par les héros, que ce soit la mère ou simplement une fille croisée dans le métro. Etrange au premier abord mais curieusement addictif, comme une multitude de débuts d'histoires qui fourmillent à chaque page...

Pour parler franchement, L'invention de nos vies est vraiment un roman bien foutu! Le lien entre les personnages et leurs histoires qui se font constamment écho est super intéressant, bien mené, bien vu, et le mécanisme de vase communicant entre le destin des deux personnages masculins du roman est une réussite! Bref, Bravo Karine Tuil et merci pour ce grand roman!

PS: Il faut lire le roman pour comprendre le titre de l'article!

lundi 2 septembre 2013

Rentrée Littéraire 2013


Comme chaque année, Septembre c'est le retour des vacances, la reprise morose de l'école et du boulot, le retour du temps pourri...mais il y a au moins une chose positive dans tout ça...ça s'agite en librairie! Depuis quelques jours, la rentrée littéraire nous a remis les idées en place et la tête dans les cartons, marquant le début du long marathon traditionnel jusqu'à Noël!
Cet été j'ai pu lire une quinzaine de romans de la rentrée, avec un bilan finalement assez moyen: des déceptions, des trucs complètement anecdotiques, des textes qui commencent très bien et se prennent les pieds dans le tapis, et heureusement aussi quelques bonnes surprises!

Comme promis voici une petite revue de ce que j'ai lu, je vous fait grâce de mes déceptions et je ne vous garde que le meilleur!



En même temps, toute la terre et tout le ciel - Ruth Ozeki - Belfond

L'illustration de couverture a attiré ma main tout d'abord, avec sa reproduction de la splendide vague de Hokusai qui déferle sur le livre, puis l'histoire tout à fait originale a achevé de me décider à lire ce premier roman de Ruth Ozeki, auteur d'origine japonaise mais vivant au Canada.
Ce livre appartient au genre de l'autofiction et de l'I Novel (I come "je" en anglais), où l'auteur se mets en scène avec beaucoup d'éléments autobiographiques mais en introduisant des éléments de fiction au récit. C'est un exercice que j'avais beaucoup aimé en lisant Lunar Park de Bret Easton Ellis(dans un genre très différent!), et l'expérience est également très réussie ici.
Pourtant, les 50 premières pages du roman m'ont demandées un effort pour m'accrocher dans la lecture, j'étais trop surprise par le style à la limite de l'oralité employé par la jeune japonaise dont Ruth découvre le journal intime sur les bords d'une plage. ça part dans tous les sens, la jeune fille paraît un peu insipide, trop enjouée, et étrange. Et puis on se laisse happer par le mystère de l'intrigue, l'histoire de famille très originale de la jeune fille, le côté mystérieux de ce récit de l'autre bout du monde. Les personnages sont très attachants, l'écriture agréable, l'intrigue et le format étonnants, semés de théories scientifiques, de philosophie bouddhiste, d'humour, de psychologie...tout en se demandant souvent ce qui est réel dans cette histoire et ce qui sort de l'imagination de l'auteure qui se mets en scène avec son véritable mari, son chat, dans leur vraie maison perdue en pleine nature.

Une très belle réflexion sur la famille, le suicide, les origines, le regard qu'on porte sur soi, l'ijime (la persécution souvent exercée au Japon, à l'école ou à l'armée par exemple)...bref, un très beau livre, et mon seul coup de cœur immédiat, franc et massif de cette rentrée littéraire 2013! (pour le moment j'espère...)

Les évaporés - Thomas Reverdy - Flammarion

C'est le sujet du roman qui m'a d'abord accrochée. Les évaporés désignent au Japon -oui, encore- les hommes (le plus souvent) qui choisissent de disparaître du jour au lendemain parce qu'ils ne peuvent plus faire face aux problèmes de leur vie. A cause du chômage dont ils ont trop honte, ou pour d'autres raisons plus complexes, ils quittent leur famille sans aucune explication et deviennent des marginaux pour échapper à la pression familiale et sociale. C'est ce qui arrive à l'héroïne du roman, une jeune japonaise immigrée aux Etat-Unis. Elle va faire appel à son ex petit-ami, un américain détective privé, pour essayer de retrouver son père.
Ce roman a plusieurs particularités, dont la première qui m'est un peu passée au dessus: les 2 personnages principaux ont été empruntés à l'écrivain Richard Brautigan et vivent donc une autre vie que dans les romans dont ils sont initialement les héros. Ne les ayant pas lus, je passe sûrement à côté de quelque chose mais j'imagine que pour les amateurs de Brautigan ça doit rendre la lecture encore plus intéressante.
La deuxième c'est que le roman se passe au Japon et que tout est crédible. On sent que Reverdy connait le pays, loin des clichés, et fait baigner le roman dans une ambiance authentique.
Bref, un très beau roman à ne pas rater!

Le bleu des abeilles - Laura Alcoba - Gallimard

Un chouette roman, simple et émouvant!
L'auteur y décrit l'exil d'une petite fille d'Argentine qui arrive en France, et son adaptation à ce nouveau pays qu'elle ne connaissait qu'à travers ses cours de français. Rien de très révolutionnaire, tout est simple et sans artifices, et pourtant très touchant!
Le talent de Laura Alcoba s'exprime entièrement dans ce récit sensible et dépourvu des clichés habituels des récits où la voix est celle d'un enfant. Rien n'y paraît forcé ou faux (peut-être a-t'elle puisé dans ses propres souvenirs pour écrire ce livre), la candeur de la jeune héroïne sonne juste et nous offre des moments émouvants et parfois drôles.
Une réussite!

Esprit d'hiver - Laura Kasischke - Editions Christian Bourgois

Ceux qui n'ont pas aimé les précédents romans de Laura Kasischke n'aimeront à priori pas celui-ci non plus car elle reprend tout ce qui définit justement son style si particulier!

Esprit d'hiver est un huis clos captivant, hypnotisant, mais surtout très très dérangeant. Le roman baigne dans une ambiance froide et malsaine, presque nauséeuse, où la tension est palpable à chaque page. Laura Kasischke joue avec nos nerfs comme personne et j'ai été tentée plus d'une fois d'en finir en jetant un coup d'oeil dans les dernières pages pour alléger un peu le suspense...ce qu'il ne faut d'ailleurs vraiment pas faire, ça serait trop dommage!

Page après page, elle titille la curiosité du lecteur qui soupçonne bien sûr le pire (et avec raison!) mais ne devine jamais le fin mot de l'histoire avant qu'il lui éclate à la figure dans son atroce splendeur...

La symphonie de Leningrad - Sarah Quigley - Mercure de France

Un  roman fleuve sur un épisode historique peu évoqué en littérature, le siège de Leningrad pendant la 2nde guerre mondiale, à travers la vie de grands musiciens et compositeurs russes de l'époque. On suit entre autre le compositeur Dmitri Chostacovitch qui compose une symphonie destinée à soutenir ses compatriotes et la ville de Leningrad, une base historique réelle  qui rajoute une grande plu value à l'histoire, et qui donne envie de s'intéresser de plus près aux faits, et d'écouter cette fameuse symphonie. Une belle écriture et une histoire émouvante et originale, tous les ingrédients pour un bon roman de la rentrée littéraire!

Pietra Viva - Leonor de Recondo - Editions Sabine Wespieser

L'auteure surfe peut-être sur la vague initialisée par Mathias Enard avec Parle leur de batailles, de rois et d'éléphants (que je n'ai pas lu) en reprenant le personnage de Michelangelo, mais elle le fait avec talent! Une écriture épurée qui sait mettre le mot idéal sur un sentiment ou pour décrire toute la beauté d'un rayon de soleil effleurant la pierre d'une statue...splendide! L'histoire de base ne m'attirait pas franchement, le côté historique n'étant pas ma tasse de thé, mais la beauté de certaines scènes a su me faire revenir sur mon jugement trop rapide! Les personnages croisés par le sculpteur sont émouvant, beaux et plein de poésie, piégés par leurs propres démons tout comme lui, l'aidant parfois à y faire face ou à mieux comprendre sa douleur face à la mort du magnifique moine Andrea . Bref, c'est beau, et ça serait dommage de passer à côté!

Voilà, c'est tout pour le moment, j'espère vous avoir donné envie d'en lire quelques-uns! Et j'attend vos coups de cœur ;-)

vendredi 30 août 2013

A la tienne Etienne!



Il y a 2 semaines j'apprenais la sortie imminente du nouveau film de mon duo d'acteurs préférés: Simon Pegg & Nick Frost, dans Le dernier pub avant la fin du monde, dirigé par leur pote Edgar Wright! Autant dire que j'étais aussi excitée que si on venait de m'annoncer que j'avais gagné mon poids en saucisson (!!!), et c'est donc en mode SUR-excitée que je suis allée le voir hier soir, jour de sa sortie! (Chose que je ne fais quasiment jamais, j'aime pas les salles de ciné bondées)
Avant de vous en parler il faut que je vous dise à quel point je les adore ces 2 là: Hot Fuzz est mon film préféré de tous mes préférés, je l'ai vu au moins 10 fois et je pense que je pourrais le revoir au moins 150 fois sans que ça me saoule :-D Sans parler de Shaun of the Dead ou Paul. Et Edgar Wright quand a lui, a également réalisé Scott Pilgrim VS the world, aussi au palmarès de mes films préférés. Bref, autant dire que j'avais certaines attentes. Si vous ne voyez pas de quoi je parle, il faut y remédier.
Bref, pour ceux qui suivent...passons aux choses sérieuses :-D

Le moins qu'on puisse dire c'est que ce film risque de devenir culte pour les amateurs de beuveurie, puisque la base du film est simple: une bande de 5 potes de lycée se reforme vingt ans plus tard pour aller jusqu'au bout d'un défi qu'ils se sont lancés sans le réussir: faire la tournée des 12 bars de leur village d'enfance en une nuit,en terminant par le World's End. Ils sont menés par un looser mégalo (Simon Pegg) qui va les emmener plus ou moins contre leur gré dans cette aventure. Evidemment rien ne va se passer comme prévu, ils vont assez vite s'aperçevoir que les habitants du village ont une attitude très étrange...

Le dernier pub avant la fin du monde est le 3ème volet de la trilogie commencée avec Shaun of the dead et Hot Fuzz, et on peut dire qu'ils ont mis le paquet pour finir en beauté, même si je préfère le dire tout de suite, ça n'arrive pas à cheville de de Hot Fuzz. Mais bon, il est tellement génial que lui arriver à l'orteil c'est déjà bien :-D
Enfin bref, comme on peut s'y attendre, le film est truffé de clins d'oeils aux précédents, que ce soit au niveau des acteurs qu'on retrouve ou dans les gags ou les répliques...bref, c'est un régal pour les fans! Et la petite cerise sur le gâteau c'est la jolie Rosamund Pike! Certains gags et répliques sont carrément WTF mais après tout c'est ça qu'on aime chez eux :-) A part ça j'ai été un poil décontenancée par le fin mot de l'histoire, assez loin de ce que j'imaginais, carrément orientée science-fiction comme on peut s'en douter en regardant la bande annonce ou l'affiche.

Pour résumer, j'ai passé le film à osciller entre ces 2 expressions:

Si vous voyez le film en V.O, vous comprendrez mieux.


et

Oui, j'étais quand même vachement contente, et pas épilée.


Bref, après cet interlude pourri, il ne me reste qu'à vous dire d'aller le voir, parce que c'est drôle, foufou, et vraiment vachement mieux en V.O.

Merci d'être passé! 

dimanche 4 août 2013

Séances d'été

Quand tout le monde se rue sur les plages heureusement le cinéma réserve quelques bons films à ceux qui restent. Bon et puis quelques daubes aussi. J'en ai eu la parfaite illustration ce week-end avec 2 exemples du genre, sortis cette semaine!



RIPD

La bande-annonce m'avait enthousiasmée, je m'attendais à une sorte de Men In Black croisé avec Ghostbusters, le résultat n'a vraiment pas été à la hauteur de mes attentes...L'idée de base (adaptée d'un comics) était plutôt bonne: un flic assassiné revient sur terre pour intégrer une brigade de chasseurs de fantômes, accompagné d'un équipier (avec qui il va bien sûr passer le film à se chamailler...) et la bande annonce laissait penser qu'on allait bien se fendre la gueule, et finalement je me suis surtout ennuyée!
Heureusement que Jeff Bridges est là pour pimenter un peu tout ça, parce qu'il ne faut pas compter sur Ryan Reynolds, toujours aussi fade et insipide, ni sur Marie-Louise Parker (la milf de Weed, c'est elle) aussi expressive qu'un bigorneau pour insuffler à tout ça un peu de fraîcheur!
Les rares moments qui m'ont arraché un sourire sont les scènes décalées où l'on peut voir les 2 agents sous leur apparence d'emprunt (pour éviter que les gens de leurs anciennes vies les reconnaissent) à savoir une blonde plantureuse et un vieux pépé chinois, dans des situations gaguesques.
A part ça il faut avouer que c'est pas trop mal filmé, que la 3D marche bien et sert au film pour une fois, et que les effets spéciaux sont plutôt réussis!
En bref, c'est pas le film de l'année, et si vous avez le choix, allez plutôt voir...

Insaisissables

Là c'est l'effet inverse, l'affiche donnait très peu envie et la bande annonce puait le remake de Ocean Eleven à la sauce Majax, et finalement c'est une excellente surprise!
Déjà on est impressionnés de voir Mélanie Laurent et José Garcia aux côtés de Morgan Freeman, Mark Ruffalo Michael Caine et Jesse Einseberg (c'est déjà un tour de force pour moi, mais le fait que le français Louis Leterrier soit aux commandes du film doit jouer) mais en plus on est réellement surpris par l'intrigue. Bien sûr le scénario joue allègrement avec la ficelle du "Tel est pris qui croyait prendre" avec de multiples retournements de situations plus ou moins prévisibles (dont le dernier que je n'ai absolument pas vu venir!), mais on se laisse volontiers prendre au jeu et émerveiller par les tours de magie, ne serait-ce que par celui qui est fait au spectateur dès la première minute du film...chapeau! Le tout est saupoudré de quelques moments drôles, de suspense et d'une super musique...bref, une vraie bonne surprise et un très bon moment au cinéma :-)

mardi 30 juillet 2013

Love at first line



Chers amis, l'heure est grave...

J'ai fini de lire un roman à midi, et ce soir je n'ai pas réussi à en commencer un autre comme je le fais pourtant à chaque fois...je suis victime d'un chagrin d'amour littéraire! Je suis en manque, la rupture est trop violente, trop de suspense et de questions sans réponses...

Mon coup de foudre? Un roman pour ados (mais pas que!) intitulé Les fiancés de l'Hiver, premier tome d'une série intitulée la Passe-Miroir. Les éditions Gallimard ont publié le roman de Christelle Dabos à la suite du concours du premier roman jeunesse organisé par Gallimard, RTL et Télérama, et le moins qu'on puisse dire c'est que je les approuve!

Je ne vais pas vous raconter l'histoire, vous pouvez la découvrir sur ce joli site ici, mais vous parler de mon ressenti, qui j'espère vous donnera envie de vous précipiter dessus à votre tour. Sinon c'est tant pis pour vous, vous passez à côté d'un truc de ouf :-D

Christelle Dabos a su éviter tous les pièges de la littérature fantasy pour ados qu'on peut lire aujourd'hui. Pas d'héroïne nunuche trop canon qui s'ignore, pas d'univers en carton pompé sur Harry Potter, mille fois vu et revu, pas de péripéties prévisibles et ennuyeuses, et pas d'histoire d'amour arrosée à la grenadine!

Les personnages sont très originaux et ont une classe folle, ils seraient d'ailleurs absolument parfaits pour un jeu de rôle, ainsi que l'univers qu'elle a créé. (et ce serait aussi une autre manière de prolonger le plaisir en attendant le tome 2, jouer sa propre version de l'histoire!) L'univers a des possibilités énormes, je pense qu'on en entrevoit qu'une infime partie dans le tome 1, et j'ai hâte d'en découvrir le reste! Et surtout, il ne me rappelle rien que j'ai lu jusqu'à présent!

Je me suis faite happer entièrement par cette histoire, que je dévorais dès que j'avais une seconde de libre, quitte à rater un arrêt de métro, et je n'ai jamais été aussi peu impatiente d'arriver au boulot le matin et d'en repartir le soir, pour pouvoir enfin m'y replonger dans les transports...J'ai adoré suivre l'héroïne dans son aventure haletante, et je suis triste d'avoir dû la quitter au bout de 500 pages...j'en aurais bien repris 1000 de plus :-P

Bref, vous avez compris je pense, que je suis raide dingue de ce roman, et j'espère vous avoir donné envie de le lire même si vous n'êtes plus des ados!

Maintenant je vais essayer de retourner à une vie littéraire normale en attendant la parution du tome 2...pas facile avec la rentrée qui arrive!

A bientôt les amis, merci d'être passés ;-)

jeudi 25 juillet 2013

transformzilla



Amis du soir, bonsoir!

Je sors tout juste du ciné où je suis allée voir Pacific Rim, la dernière superproduction signée Guillermo Del Toro, et le moins qu'on puisse dire c'est que ça m'a complètement soufflé le cerveau! D'une part parce que ça ne demande pas trop de neurones (mais après tout c'est plus ou moins ce qu'on demande à ce genre de film!) et aussi parce que c'est du GRAND spectacle!

Niveau histoire rien de très poussé, en gros vous prenez Transformers que vous mixez avec Godzilla et vous obtenez Pacific Rim, mais avec un niveau d'effets spéciaux vraiment supérieur, les Transformers peuvent aller se rhabiller! Je ne parle bien sûr même pas de Godzilla...
Le film dure tout de même 2h10 mais on a finalement très peu le temps de s'ennuyer, on ressent vaguement une pointe de lassitude avant le combat final mais rien de dramatique!

Niveaux acteurs pas d'énorme tête d'affiche comme on aurait pu s'y attendre, à part peut-être Ron Perlman que vous avez déjà vu sous les traits de Hellboy et qui retrouve d'ailleurs son réalisateur fétiche pour cette énième collaboration, mais vous aurez aussi pu le voir dans la série Sons Of Anarchy, tout comme le héros du film incarné par le blondinet à belle gueule Charlie Hunman. Les femmes ne sont pas en reste pour une fois puisque la co-héroïne est une charmante japonaise (Rinko Kikuchi) qui se défend aussi bien que ces messieurs et n'occupe pas le poste de faire valoir, pourtant attendu dans ce genre de film....(Megan et Gwyneth, c'est bien vous que je vise!). Bref, on n'en est pas encore à la parité mais on progresse!

Le gros point fort du film est comme je vous le disait plus les effets spéciaux de tarés, le soin apporté à l'animation des mechas et des monstres qui sont respectivement très impressionnants et effrayants! On ressent vraiment la pesanteur des robots et les monstres donnent des frissons, bref, une vraie réussite!
On passera a côté de quelques invraisemblances (en même temps on est dans un monde ou des monstres sortent de l'océan pour niquer l'humanité, et où l'homme a réussi a construire des robots de la taille d'un gratte ciel qu'il commande grâce à son cerveau....donc tout est possible!), mais Pacific Rim est un très bon divertissement d'été et rempli donc entièrement l'objectif que s'était fixé Guillermo Del Toro.

mercredi 10 juillet 2013

Arme de dérision massive



Depuis le temps qu'on l'attendait, la suite des aventures de Gru est enfin au cinéma!
Je me suis donc précipitée hier soir au cinéma pour voir Moi Moche et Méchant 2.

Ceux qui avaient aimé le premier ne seront pas déçus, mieux, ils vont encore plus adorer!
Les Minions sont presque les vraies stars du film, plus drôles que jamais et présents tout au long du film. On retrouve aussi avec plaisir les 3 petites filles que Gru a adopté, avec une tendresse toute particulière pour la minuscule Agnès,

("Et ça, c'est un bruit énervant?")


ce qui donne bien sûr lieu a des scènes toutes mignonnes!
On découvre aussi un nouveau personnage qui déménage (doublé par la génialissime Kristen Wiig en v.o), une agent secret un peu disjonctée qui va faire équipe avec notre Gru préféré.
L'intrigue est drôle sans être révolutionnaire mais on ne s'ennuie pas un instant grâce aux nombreux gags et rebondissements, le tout saupoudré d'une bande-son qui donne envie de mover son body (composée par Pharell Williams), bref, un super moment à passer entre grands enfants ou accompagnés par des vrais mioches comme prétexte :D

Et petite info "Le saviez vous?": Moi Moche et méchant est réalisé par un studio français (Mac Guff)! Nous aussi on sait faire des supers films d'animation!

Au passage si on se demande ce que je veux pour Noël, je veux un Minion ^_^



jeudi 27 juin 2013

This is a woman's world



Bien le bonjouuur ^_^

J'espère que vous allez bien et que vous êtes en train de préparer vos valises pour les vacances! Si oui, n'oubliez pas d'emporter un bon bouquin! De mon côté, si j'avais dû partir lézarder sur la plage, j'aurais emmené...

Maine - Courtney Sullivan - Rue Fromentin

J'ai la joie de vous présenter LE roman de l'été! J'avais déjà eu le plaisir de lire l'été dernier Les débutantes de la même auteure, et je n'ai pas été déçue par ce second roman!
Elle reprend des thèmes qui visiblement lui sont chers, à savoir l'exploration de la féminité et des relations familiales. Maine est résolument féminin, je ne vais pas vous cacher qu'il est probable que peu d'hommes y trouvent leur compte, mais bon, on s'en fout :-D
Ce roman fleuve (500 pages et quelques) vous happe dès les premières pages, et c'est avec l'envie d'en avoir encore qu'on tourne la dernière page, autrement dit, tout ce qu'on demande à un bon roman pour décompresser!
Maine raconte l'histoire de 4 femmes liées par le sang, "gouvernées" par la froide et secrète Alice (la grand-mère). Autour d'elle, sa fille Kathleen qui n'est pas revenue dans la maison familiale depuis 10 ans, sa belle-fille Anne-Marie qui fait tout pour lui plaire, et sa petite-fille Maggie en pleine tourmente, enceinte et fraîchement célibataire, et quelques hommes bien sûr! Le roman raconte leur trajectoire de vie jusqu'à leur réunion imprévue dans la maison familiale en bord de mer dans le Maine. On se régale de suivre leurs histoires, de découvrir leurs secrets et toute la trame de leurs disputes incessantes, bref c'est un vrai roman de meufs qu'on n'arrive pas à lâcher, en plus c'est bien écrit, et ça fait du bien!!!

Soie - Alessandro Baricco - Folio

Depuis le temps qu'on me disait que ce livre est un chef d'oeuvre, j'ai fini par l'acheter, et après plusieurs mois dans ma bibliothèque à dormir, j'ai enfin ouvert cette merveille, et je m'en veux d'avoir attendu si longtemps!
C'est un tout petit roman qui ne paie pas de mine, mais purée qu'est-ce que c'est beau!
Baricco a une manière d'écrire unique, pure, magnifique. L'histoire est atypique, belle et m'a touchée droit au coeur. Bien sûr il est question d'amour, mais ici il est sublimé, brûlant, qu'il soit réel ou fantasmé! Bref, c'est beau, c'est beauuuu, et c'est à lire absolument! Ne faites pas comme moi, n'attendez pas ;-)
Et en plus il ne pèse rien tellement il est fin, pas d'excuses pour ne pas le glisser dans la valise!

Voilou, bonnes vacances à tous, moi je reste ici pour vous pondre quelques critiques en vous attendant!

jeudi 20 juin 2013

Un ptit coin d'parapluie...



A défaut de se balader avec ce temps merveilleux et printanier, on trouve au moins le temps de lire!
Si vous êtes en panne d'inspiration dans le choix de votre prochain grignotage, laissez-vous tenter par ma petite sélection!

Delivrance - James Dickey - Gallmeister

Attention, coup de poing littéraire dans ta face!!!
Visiblement Gallmeister poursuit dans sa veine du huis-clos sauvage en rééditant ce texte de 1970 qui fut aussi adapté en film (que je n'ai pas encore vu) et a obtenu le prix Medicis étranger à sa sortie, et le moins qu'on puisse dire c'est que ça ne laisse pas indifférent! 

Quatre copains d'une quarantaine d'années partent pour un week-end de 3 jours dans un coin complètement paumé de la Georgie, avec pour objectif de rallier 2 villes en canoë. Entre les 2 villes? La forêt sauvage, la rivière truffée de rapides et de cascades, et surtout des individus qui peuvent se révéler très dangereux...Mais bien sûr ils l'ignorent encore! A part leur meneur Lewis, charismatique et hyper sportif, les 3 autres sont plutôt du genre employés de bureau bedonnants et pères de famille, pensant passer 3 jours bucoliques en mode "Retour à la terre". Mais même le plus insignifiant des hommes est capable du pire et ils vont bientôt le découvrir...
Je ne vous en dis pas plus sur l'intrigue pour ne rien gâcher, mais ce livre est un véritable électrochoc, à la limite du soutenable parfois, impossible à lâcher! J'en aurais presque raté la station de métro où je descend, et pour moi c'est un très bon indicateur de qualité d'intrigue d'un roman. En plus de ça c'est vraiment bien écrit, on a l'impression de sentir la crasse et le goût du sang, d'entendre le bruit de la rivière et de ressentir le terrible malaise de nos 4 héros...Inoubliable!

Cassandra au mariage - Dorothy Baker - Pavillons poche

J'avoue m'être d'abord fait appâter par le bandeau qui clamait "Ce livre merveilleux m'a tenue en haleine jusqu'au petit matin", signé Carson Mc Cullers s'il-vous-plaît, puis l'histoire qui sentait bon l'histoire de famille complexe comme je les aime...je n'ai pas été déçue!
Cassandra et Judith sont 2 soeurs jumelles fusionnelles qui s'apprêtent à vivre un grand changement: Judith se marie! Pendant que l'une est toute à a rêverie d'être bientôt unie à l'être aimé et de découvrir enfin la liberté d'une vie sans sa jumelle, l'autre broie du noir et éprouve toutes les difficultés du monde à faire bonne figure tout en se sentant abandonnée. Le jour J arrive et bien sûr, rien ne va se passer comme prévu...
Ne vous trompez pas sur le sens du mot "merveilleux" utilisé sur le bandeau: les quelques jours que nous passons avec les héroïnes sont loin d'être féériques! Entre les remises en questions et les pulsions suicidaires de Cassandra, la culpabilité et l'insouciance qui se disputent l'esprit de Judith, on n'est pas au bout de nos surprises! Rajoutez une grand-mère saoulante, des ennuis de robe et un petit côté huis-clos bien sympathique , et vous obtenez un beau roman sur la gemellité et la famille!

Tout ce que j'aimais - Siri Hustvedt - Babel Poche

Premier roman que je lis de cette auteure, et ça m'a donné envie d'en lire d'autres!
Sans vous en dire trop pour ne pas gâcher le plaisir de la lecture, Tout ce que j'aimais raconte l'histoire de 2 jeunes couples qui se lient d'amitié par hasard et leur relation tout au long de leurs vies. Bien sûr ils vont avoir des enfants, des joies, des peines, et des ennuis, mais tout ça est magnifiquement raconté! Siri Hustvedt a une écriture particulière, belle et sensible, ses personnages sonnent vrais et leur histoire fera forcément résonner quelque chose en chaque lecteur. Et en plus pour éviter tout côté chiant, le dernier tiers du livre vire presque au thriller, c'est surprenant mais très réussi! En bref, à lire sans hésiter!

Voilou, c'est tout pour aujourd'hui, mais c'est du lourd!
Bonne lecture à tous ;-)



lundi 10 juin 2013

Puisqu'il pleut...


Suite de notre boulimie de films!
Prêts pour le grand écart cinématographique?
C'est parti mon kiki :-)

The Croods

Difficile de passer juste après Epic, mais les Croods se défendent plutôt bien! Au début j'ai été très moyennement emballée par le design pas très évolué des personnages (en même temps ce sont des cro-magnons...) qui me paraissaient très laids et puis on finit par s'y faire. Mais on reste quand même bien loin de la grâce des héros d'Epic!
En revanche, j'ai été complètement scotchée à mon siège par l'univers dans lequel évoluent notre famille tarée, et plus particulièrement par les créatures qu'on peut y trouver! Des souris-éléphants à pelage bleu tacheté de noir, des tigres avec des défenses de phacochères et un pelage couleur perroquet d'Amazonie ou encore un énorme félin aux yeux de hibou, les créateurs avaient clairement un peu fumé ou mélangé leurs notes au moment de dessiner la galerie des créatures du film, mais là ça touche vraiment au génie! Au premier coup d'oeil on buggue un peu et puis on fini émerveillé...Et le rendu est juste magnifique, le pelage des animaux hyper réaliste, on n'a qu'une envie:  les grattouiller derrière les oreilles!
La flore quand à elle n'est pas en reste mais un petit bémol tout de même, c'est parfois un peu pompé sur la belle Pandora d'Avatar...
Enfin bref, un bon film pour les petits et les grands enfants avec un doublage français particulièrement gratiné (Bérengère Krief et Kev Adams), divertissant sans être inoubliable, sauf pour son zoo incroyable vous l'aurez compris!

Mud

Enfin un film pas trop commercial!
Mud est un très beau film malgré son histoire un peu clichée et la simplicité apparente des sentiments dont il parle. Le héros est un jeune garçon en pleine transition entre l'enfance et l'adolescence, habitant dans un trou perdu américain. Pas la peine de vous parler de l'intrigue qui n'est pas l'argument numéro un pour aller voir ce film, mais plutôt :
-du talent des 2 jeunes acteurs héros du film, surprenants et poignants
-de la beauté de la lumière qui fait irradier les scènes même les plus ordinaires
-de la rugosité attachante de Mathew Mc Conaughey (qui nous prouve par ailleurs qu'il ne manque pas de talent)
-de l'émotion provoquée par la découverte du jeune héros de tous les aspects que peut avoir l'amour pour un garçon de 11 ans, de ses premières déceptions, ses trahisons, ses idéaux et ses désillusions.

Bref, c'est émouvant, parfois drôle, et ça vaut le coup d'oeil!

Fast & Furious 6

Quand je vous parlais de grand écart...
J'avoue à ma grande honte, j'aime bien la franchise Fast & Furious! Bon, pas vraiment pour ses multiples scènes de courses poursuites ou de cascades explosives (bien que ce soit divertissant), mais plutôt pour les histoires développées en parallèle...oui, il y en a :-D
Ce nouveau volet avait pour principal atout à mes yeux le retour d'un personnage clé supposé être mort: la bêcheuse en chef Letty! Surtout que dans le film précédent, son ancien amour Torreto avait visiblement fait son deuil puisqu'il fricotait avec une policière brésilienne pas dégueu. Bref, ça promettait du croustillant =P

Vous reprendrez bien un peu de testostérone?
Je n'ai pas été déçue, de nouveau des péripéties en veux-tu en voilà, Brian qui devient père (mais ne recule devant aucun risque, logique!), l'équipe se reforme pour un ultime coup (ultime? Pas si sûr......Pourquoi s'arrêter au 6ème volet après tout?) etc...

Ce qui est bien avec F&F, c'est le fait qu'on puisse le regarder à des degrés différents. Personnellement j'ai opté pour le 50ème, qui promet bien des fous-rires! Entre les cascades improbables (Petite anecdote: la scène de cascade ultime a provoquée un tonnerre  d'applaudissements dans la salle tellement elle était grosse et tirée par les cheveux!), les scènes de combat qui frisent le grotesque et les scènes de tuning copieusement arrosées de minijupes et de rap bling-bling...j'avoue que j'ai bien kiffé! Et puis le côté saga qui duuuuure sur autant de films c'est finalement pas mal, j'avoue que j'irai probablement voir le 7ème....s'il y en a un bien sûr :-D.

The iceman

Je ne vais pas trop épiloguer sur ce film là qui m'a laissée de glace (je pense que je mérite bien une médaille pour un jeu de mot aussi pourri qu'attendu). Le héros est un tueur sanguinaire qui fait son sale boulot à l'insu de sa famille BCBG pendant des années, et bien sûr ça ne se finit pas trop bien pour lui. (Rassurez vous ce n'est pas un gros spoiler, on le comprend dès le début). Je n'irais pas jusqu'à dire que je me suis fait ch*** en regardant ce film mais je me suis très honnêtement demandée ce que j'en avais à foutre de sa vie. Au bout d'un moment le nombre de morts devient trop important pour qu'on s'en préoccupe, l'histoire devient un peu floue (tout le monde tue tout le monde, on fini par mélanger les "gentils" et les méchants) et puis il ne se passe finalement pas grand chose d'autre.
Ah oui et puis je voudrais quand même décerner la palme du foutage de gueule concernant la promo du film qui s'appuie bien volontiers sur la présence au casting du très en vogue James Franco...qui n'apparaît que 5 minutes au total et dans un rôle absolument INSIGNIFIANT et INUTILE.

Le seul intérêt du film réside dans le talent indéniable de Michael Shannon qui joue parfaitement bien le rôle du tueur froid mais psychopathe (à moins que ce soit son état normal), la transformation impressionnante de Chris Evans qui est méconnaissable et enfin du grand retour de la charmante Winona Ryder qui a visiblement terminé sa traversée du désert! Mais de là  dire que ça vaut le coup d'aller voir le film...

Voilou, c'est tout pour aujourd'hui! Promis, la prochaine fois je vous reparle de bouquins!