Tendez l'oreille...

samedi 3 novembre 2012

I'll be back...



Petit message pour les gens de passage: Je ne suis pas morte mais en pleine rénovation de notre appartement depuis 2 mois maintenant. La situation étant très prenante (boulot+travaux+dodo= no life) je n'ai pas trop le temps ni le courage d'écrire des petites chroniques, mais promis, dès que le dernier meuble est monté, je m'y remet! (Après une petite période d'hibernation).
Je continue de lire plein de choses chouettes que je me ferais un plaisir de vous présenter! (pour preuve, la petite rubrique "En ce moment je lis", à droite est mise à jour en temps réel ^^)
En attendant, parlez-moi de VOS coups de coeur :-)

A bientôt!

jeudi 16 août 2012

(girly) Summer



Ah, c'est vous? C'est gentil de passer! J'avoue que cette période estivale me rend un peu mollassonne du bulbe et qu'il m'est plus facile de passer mes soirées à regarder des vidéos de chiens et d'ours plutôt que de rassembler mes neurones pour vous écrire un petit quelque chose (d'ailleurs, il y a un petit cadeau bonux pour les plus courageux d'entre vous à la fin de l'article!)  - Bon en vérité mes soirées sont consacrées à des plans et des débats enflammés sur "Pour ou contre l'éclairage indirect pour le salon" ou "Faut il mettre une frise dans le carrelage de notre future douche?" mais bon, passons -

Mais là je me botte un peu le derrière pour vous parler de quelques trucs chouettes à vous mettre sous la dent avant les choses sérieuses, aka THE RENTREE LITTERAIRE...(en majuscule ça en impose plus).

Quelques bouquins à lire dans le hamac...J'avoue ne pas trop savoir ce qu'il s'est passé mais ma sélection est quand même très axée "fifilles", je m'en excuse d'avance pour les éventuels lecteurs masculins!

Les Débutantes - Courtney Sullivan - Ed. Rue Fromentin - 22€

Un vrai roman "de fille", ne nous voilons pas la face! Les débutantes en questions sont 4 jeunes femmes qui se lient d'amitié dans la grande université féminine et féministe de Smith, aux Etats-Unis. S'ensuivent leurs peines de coeur, leurs questionnements et leurs doutes puis leur entrée dans la vie d'adulte, en bref un long roman (500 pages) aux fausses allures de série télé qu'on a du mal à lâcher! Attention, ce n'est pas mièvre pour autant, les réflexions de nos héroïnes ne manquent pas d'intelligence et d'intérêt, mais le résultat reste quand même doucement détendu et c'est un plaisir de le dévorer comme on se délecte à regarder une bonne comédie dramatique américaine.
Si vous n'aimez pas l'ambiance campus et les prises de tête féminines, passez votre chemin, pour les autres ruez-vous dessus, c'est LA lecture de l'été sans prise de tête!

Ingénue - Jillian Larkin - Bayard Jeunesse - 16,90 €

Un roman destiné à la base aux jeunes filles de 15-16 ans, mais qui peut très bien être lu à nos âges avancés sans être trop cucul pour autant. Gloria  est une jeune fille un peu rebelle qui se rend la nuit dans des bars et tombe amoureuse d'un beau musicien...déjà-vu?
Que nenni! L'histoire se passe durant la prohibition aux Etats-Unis (années 20), Gloria rêve d'être une garçonne sexy et flamboyante, et son beau musicien est noir, ce qui pose un léger problème vu le contexte historique...
En bref, un roman inattendu et prenant! La qualité d'écriture n'est pas forcément fantastique mais le rythme, les nombreux retournements de situation et l'originalité de l'histoire font oublier les quelques clichés qu'on retrouve souvent dans ce genre de littérature (l'héroïne est une beauté qui s'ignore, avec des yeux vert jade, des cheveux auburn rougeoyant cascadant dans son dos avec un don naturel pour la scène et autres détails du même genre qui ont plutôt tendance à m'irriter) et en définitive on passe un très bon moment de lecture qui régalera la plupart des adolescentes en mal d'aventures romantiques et qui en ont marre des Coeur Grenadine (si cette collection existe encore...*coup de vieux*) et leurs grandes soeurs!

Coeur d'Encre - Cornelia Funke - Gallimard Jeunesse - En Poche (pas chir pas chir)

Depuis le temps que je conseille ce bouquin sans l'avoir lu (parce qu'on m'a toujours dit qu'il était génial hein, je suis pas une menteuse!), je me suis dit qu'il faudrait peut-être réparer cette infamie! Et j'ai bien fait puisque visiblement je n'avais pas trop compris l'histoire....hihihi ^^
Meggie vit seule avec son papa depuis que sa mère a disparue lorsqu'elle n'était encore qu'une toute petite fille. Son père, restaurateur de livres et conteur hors-pair, lui a transmis son amour des livres, mais depuis toujours il refuse de lui lire des histoires, et préfère lui raconter celles qu'il a dans sa tête. Un soir, un mystérieux inconnu fait irruption dans leur vie qui en sera bouleversée à jamais. (oui je sais, très hollywoodien tout ça) Son père que cet homme appelle "Langue Magique" semble lui cacher un lourd secret qui ne serait pas étranger aux livres et à la disparition de sa mère...
Bref, du mystère, du fantastique (au cas où vous en douteriez), de l'aventure, de l'amour des livres, et plein de personnages supers attachants, que demande le peuple?
En plus c'est bien écrit, pas gnangnan comme peut parfois l'être l'Ingénue d'au dessus (mais on aime çaaaa), et ça c'est tout bénèf! Un excellent roman pour jeunes ados (dès 11 ans je pense) mais aussi pour les vieux ados qui aiment les belles histoires et les aventures extraordinaires!
A noter que si l'histoire vous tente mais que vous avez la flemme de la lire, elle a été adaptée en film!

Voilà! Si vous êtes sages je vous parlerai très prochainement (juré craché) de quelques films en dvd à ne rater sous aucun prétexte! Vous êtes prévenus....

Cadeau Bonux - Chat promis, chat dû...




Ne me remerciez pas...

samedi 23 juin 2012

*Musique d'attente*

Non, ce blog n'est pas mort!

En ce moment je lis surtout des services de presse pour la rentrée littéraire de septembre, et malheureusement j'ai assez peu de coups de coeur...Sur la dizaine que j'ai pu lire jusqu'à présent, seulement deux m'ont vraiment plu, mais je vous en parlerai  en temps voulu dans un petit post spécial rentrée littéraire que je vous prépare avec amour ;-)

A part ça j'ai regardé l'avant-dernier film de Woody Allen, Minuit à Paris, et même que c'était super bien  :-) La bande annonce est à chier, très lente, donc ne vous arrêtez pas à ça!


L'histoire: Un écrivain (Owen Wilson) en mal d'inspiration est en voyage à Paris avec sa fiancée superficielle (Rachel McAdams). Une nuit, alors qu'il se promène dans les rues, minuit sonne et une étrange voiture le prend en stop, le transportant directement dans les années 20. Là, le film devient carrément jouissif puisque son chemin croise celui de tous les artistes de l'époque, des Fitzgerald à Picasso! Je ne vous en dis pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir...

Pourquoi c'est chouette: 
-Parce qu'une bonne petite comédie romantique dans les règles de l'art, ça fait jamais de mal!
-Parce que ça ferait aimer Paris à n'importe qui! (J'en suis la preuve)
-Parce qu'on va de surprise en surprise à chaque nouvelle apparition de personnage historique...
-...et qu'en plus ils sont joués par de chouettes acteurs! (et pourtant d'habitude je suis pas fan de la Cotillard)
-Parce que la morale de l'histoire est bonne à prendre, et me convenait tout particulièrement, à moi qui n'arrête pas de me dire que j'aurais voulu avoir 20 ans dans les seventies aux Etats-Unis...(vous comprendrez mieux en regardant le film ^^)
-Parce que c'est un beau conte de fées à la Woody Allen, ça pétille, ça fait rire avec les larmes aux yeux et ça étreint le coeur avec le sourire aux lèvres!

Si tout ça ne vous suffit pas...

Dans un style complètement différent, à venir bientôt, un article sur 2 romans d'épouvante japonais adaptés au cinéma par Hideo Nakata et le comparatif roman/adaptation!
N'oubliez donc pas de repasser me voir prochainement ;-)

D'ici là je souhaite de bonnes vacances à ceux qui en ont, n'oubliez pas de glisser quelques belles lectures dans votre valise, et pourquoi pas à venir piocher quelques idées par ici ;-) -je n'exclu pas l'idée de faire un petit post spécial Lectures d'été si j'arrive à me botter le cul (même si anatomiquement je ne vous cache pas que ça risque d'être difficile)-


Voilou!


mercredi 23 mai 2012

Welcome to the Moon Palace



Bon, je me dois d'être un peu honnête avec vous, en ce moment j'ai un peu la flemme d'écrire sur le blog, même si je lis des trucs très bien...et d'autres trucs moins bien aussi.
Mais là j'ai lu un truc tellement bien que je ne peux pas ne pas le partager avec vous, ça serait trop dommage que vous passiez à côté si vous ne l'avez pas encore lu.

Je vais donc vous faire un topo ultra simpliste, je fais ma grosse flemmasse, à vous de faire le reste, c'est à dire vous jeter sur...

Moon Palace, de l'ami Paul Auster!

Une écriture magique, une histoire abracadabrantesque et fabuleuse, pleine de larmes de joie et de tristesse, des personnages incroyables et géniaux, décrits avec finesse et une foultitude de détails qui font qu'on a plus qu'à fermer les yeux pour les voir dans toute leur splendeur (Ah, Kitty...), bref, vous ne pourrez pas rester insensibles devant ce chef d'oeuvre qui vous laissera un souvenir radieux et impérissable.

Lisez-le je vous dis!

;-)

mercredi 9 mai 2012

Totale exclu of the Death: Dark Shadows de Tim Burton en avant-première!

Tim a le plaisir de vous inviter...



Coucou les ptits loups!

Aujourd'hui, comme le titre du post l'indique, GROSSE exclu puisque j'ai eu la chance de voir le nouveau film de Tim Burton en 2ème avant première mondiale (la première ayant eu lieu hier à Los Angeles, je n'ai pas pu libérer un créneau pour y aller...) dans la très belle salle du Grand Rex!
Oui je sais je suis une petite veinaaaarde!

La salle était bondée de gens costumés en personnages Burtoniens, il ne manquait plus que l'équipe du film pour que la soirée soit parfaite, mais point de Johnny Depp ou d'Helena Bonham-Carter, snif! Nous avons quand même eu droit à un petit message enregistré par Tim Burton pour l'occasion avant que le film commence, ça fait plaisir!

La bande-annonce, pour vous donner une idée si elle vous avait échappé...



Et passons maintenant à ce qui nous intéresse: le film!

Version courte: Génial, si vous aimez l'univers de Burton vous vivrez un grand moment de bonheur!

Version longue:  Voici une petite liste de toutes les bonnes raisons d'aller voir Dark Shadows!

- Dark Shadows est un film drôle! Mélangez un peu de l'humour des Visiteurs (oui oui certains gags vous rappellerons fortement notre bon vieux blockbuster franchouillard, puisque le héros découvre les années 70 après avoir passé presque 200 ans enfermé dans un cercueil...) avec un ton souvent très décalé, et vous obtiendrez de quoi vous chatouiller les zygomatiques à coup sûr!

-Dark Shadows est un vrai film à la Burton. Si vous aimez l'ambiance sombre et gothique qui baigne la plupart de ses films, vous ne serez pas déçus! Un château immense et poussiéreux, des passages secrets, des fantômes et bien sûr...un vampire maudit, tout est là pour vous faire passer un super moment. Pour les plus sensibles d'entre vous, allez-y sans peur d'être choqués, on est bien loin du gore à la Sweeney Todd qui personnellement m'avait pas mal dégoûtée...

-Le contexte historique: même si l'histoire commence en 1800 et des poussières, la grande majorité de l'intrigue se passe au début des années 70 aux Etats-Unis, autrement dit: Rock, Hippies et robes à motifs géométriques! Personnellement je ne pouvais pas rêver mieux :-)

-Et donc qui dit Années 70 dit B.O d'enfer! Le merveilleux Danny Elfman est aux commandes et inonde nos oreilles de titres géniaux qui donnent envie de se lever de son siège en plein ciné pour bouger ses fesses!

-Les acteurs sont excellents. L'alchimie Burton-Depp fonctionne à merveille comme d'habitude, Helena Bonham-Carter est génialement folle, Michelle Pfeiffer assure un max, Eva Green est diablement sexy et dangereuse, et Chloé Moretz (ma petite chouchoute, que vous avez pu voir dans Kick-Ass) est juste parfaite dans le rôle de l'ado en pleine crise...Mention spéciale aussi aux rôles secondaires (la petite vieille par exemple), les personnages sont vraiment réussis et drôles à souhait!

-Les effets spéciaux déchirent tout :-D

En bref, c'est génial, un très bon moment de détente, et c'est tout ce qu'on demande!

Vous voulez que je dise au moins un truc négatif?

Bon ok, c'est bien parce que vous m'y forcez...

Le film s'étire un peu en longueur sur la fin (2h30 et quelques tout de même!) et la fin peut sembler un peu facile pour les plus exigeants d'entre nous...mais c'est tout ce qu'il y a à lui reprocher, je vous jure!

A vous de me donner votre avis les amis!

Merci d'être passé me lire, à très bientôt!

mardi 1 mai 2012

Beethoven est de retour, et il est très en colère...



Bien le bonjour!

En ce magnifique 1er Mai ensoleillé et glandouilleur pour la majeure partie d'entre nous, je vais vous parler de sang, de cauchemar, de crocs et de rage...Une lecture bien à propos pour commencer le beau mois de Mai n'est-ce pas!

Dans ma "jeunesse" (je me prépare à passer le cap des 25 ans dans 3 jours, donc je m'habitue à parler comme une vieille!) j'étais une lectrice assidue de Stephen King, puis ça m'a un peu passé. Mais je garde un souvenir impérissable de ce qui pour moi est son meilleur roman Simetierre (à lire de toute urgence, et prévoir une petite loupiotte pour ne pas dormir dans le noir après!) et des non moins excellents Misery, Running Man ou bien sûr Shining.

Mais tel une ombre, Stephen King était toujours tapi dans un coin de ma tête, n'attendant qu'une petite occasion pour resurgir dans mes lectures! C'est au détour d'une étagère dans mon bien aimé Book Off qu'il m'a sauté à la gorge, sous la forme de Cujo et Christine à 1€ chacun...Il était bien sûr hors de question de résister.

Après un bref coup d'oeil aux 4èmes de couvertures, je décide de commencer par l'ami Cujo, alléchée par la mention "le roman le plus terrifiant que Stephen King ait jamais écrit", (Là je me dis "wahou, plus flippant que Simetierre? Je veux bien voir ça!" -Ceci était un duplex en direct de ma tête, on n'arrête pas le progrès-) et aussi parce que si on me demande de choisir entre une voiture et un chien, je choisis le toutou bien sûr!
(Christine ayant pour héroïne une voiture un peu...spéciale dirons-nous, pour ceux qui n'ont pas tout suivi)

Bref, me voilà plongée dans Cujo, pleine d'espoir masochiste de me faire une bonne grosse trouille.
Mouaif.
Je vous présente d'abord un peu l'histoire avant d'aller un peu plus loin:

En gros l'histoire tourne autour d'un énooorme Saint Bernard répondant au doux non de Cujo. A la base il est doux comme un agneau, mais à la suite d'une griffure sur la truffe par une chauve souris atteinte de la rage, notre brave compagnon à 4 pattes va se transformer en un monstre sanguinaire. Bien sûr, il y a toute une intrigue autour et pas mal de malheureux personnages vont croiser son chemin, pour le pire, et surtout pour le pire. Concrètement, on pourrait classer ce roman dans la catégorie des huit-clos horrifico-canins.

Disons que c'est sûr, c'est pas le genre de truc que j'aimerais qu'il m'arrive (C'est bon, j'ai checké, mon chien est bien à jour dans ses vaccins contre la rage), mais pour être honnête je m'attendais à quelque chose de plus travaillé, de plus vicieux, du bon vieux Stephen King au meilleur de sa forme quoi.
Là j'ai trouvé ça bien glauque, plutôt bien mené, mais je suis restée sur ma faim. (Pas comme Cujo, haha.)
Bien  sûr, fidèle à lui-même, Stephen King développe toujours beaucoup la psychologie de ses personnages, une de ses grandes qualités qui ne plaît pourtant pas à tout le monde, mais là ça reste très réaliste et bénéfique à l'histoire qui joue beaucoup sur le mental des personnages, mis à rude épreuve!

Passons au mauvais point! Certaines intrigues annexes ne sont finalement pas du tout justifiées, intéressantes à la base mais à peine effleurées et on finit par se demander pourquoi il a lancé l'idée pour ne pas l'exploiter après, quitte à ce que le roman prenne 100 pages de plus mais prenne en qualité également.
(Pour ceux qui l'auraient lu je parle de *spoiler à surligner* l'histoire du monstre dans le placard (finalement on ne connaîtra jamais le véritable lien entre Cujo et ce monstre, pourquoi est-il là?, l'histoire du flic tueur de bonnes femmes, son esprit se serait-il réincarné dans Cujo? Pourquoi ne pas plus exploiter cette piste si c'est bien ça?)

Dans l'ensemble, ça reste du Stephen King plutôt honorable, mais en dessous de ses meilleurs romans.
Donc, tout ce bla bla pour vous dire...si vous avez le choix entre Simetierre et Cujo, lisez plutôt Simetierre. :-D

Voilà, ça sera tout pour aujourd'hui, vous pouvez reprendre une activité normale, et n'oubliez pas, si un chien vous approche avec un regard mauvais et la bave aux babines, fuyez ^^.

Bonus Cinéphiles: Pour ceux qui seraient tenté, je viens de voir qu'une adaptation a été faite en 1983 qui m'a  l'air plutôt kitch, du bonheur donc! :-D


dimanche 22 avril 2012

French Touch

Bien le bonsoir!

Un petit post pour vous parler d'un excellent roman que j'ai lu la semaine dernière, et dont vous aviez peut-être entendu parler lors de sa sortie à la rentrée littéraire de Septembre 2009, Le club des incorrigibles optimistes , de Jean-Michel Guenassia.

Normalement ce bouquin n'aurait pas dû arriver entre mes mains: je ne suis pas trop fan de littérature française en général, et j'ai tendance à fuir les bouquins dont on nous rabat les oreilles pendant des mois entiers (un peu comme les films...je n'ai vu Intouchables que la semaine dernière!) Mais grâce à un petit quiz Myboox sur Face-de-livre, j'ai reçu dans ma ptite boîte aux lettres un exemplaire en poche de ce roman! Il ne restait plus qu'à le lire, ce que j'ai fait après quelques mois d'hésitations (et souvent un bouquin un peu plus excitant à dévorer) et puis finalement, je me suis lancée! Grande idée, puisque j'ai vraiment passé un excellent moment de lecture!

Le Paris et la France des années 60 revivent sous nos yeux et au travers de ceux du jeune Michel qui entre à peine dans l'adolescence. Ses problèmes familiaux, ses premiers émois amoureux et sa passion pour la lecture et le rock plutôt que pour les maths se mêlent à des sujets beaucoup plus sérieux comme la guerre d'Algérie et la répression communiste en URSS. Le mélange est très réussi, passionnant et émouvant.

En poussant la porte du Balto pour une énième partie de babyfoot, Michel va faire la connaissance d'un groupe d'étranges énergumènes russes, qui ont traversé le rideau de fer au péril de leur vie pour échapper à un avenir très sombre. Igor, Imré, Pavel et les autres se retrouvent autour de leurs échiquiers, trinquent à la vodka, se défient et s'engueulent souvent, mais restent silencieux sur leur douloureux passé.

Bref, une mosaïques d'histoires d'hommes, de trahisons et d'amitiés avec un Paris authentique en toile de fond...une vraie réussite et un succès bien mérité!

mercredi 28 mars 2012

" Tralalalala, le Printemps est là ! "


C'est sur cette magnifique citation en hommage à 1001 Pattes (j'ai vainement cherché une vidéo de l'extrait mais personne n'a pensé à le mettre sur Youtube!) que j'accueille le printemps sur ce blog! J'ai même sorti une petite bannière pour l'occasion, j'espère que vous apprécierez l'effort ^_^

Après ce petit interlude déco, revenons à l'essentiel, les 2 très bons romans que j'ai lu dernièrement! Pour fêter l'arrivée de ma saison préférée comme il se doit je ne me fous pas de vous, je ne vous parle que du meilleur!

La Veuve - Gil Adamson - 10x18 (poche)

Un roman avec des vrais morceaux de western dedans! Mary Boulton (ou "la veuve") est en fuite depuis qu'elle a assassiné son mari. Pourquoi, comment? Il faudra suivre la jeune femme dans sa cavale pour en apprendre plus sur son mystérieux et tragique destin. Elle qui était destinée à une vie de femme au foyer choyée se retrouve seule, affamée et traquée par ses beaux-frères sur les chemins poussiéreux et dangereux de l'Amérique sauvage et montagneuse du début du 20ème siècle. Il lui faudra apprendre à survivre dans cet environnement plus qu'hostile, et c'est les étranges rencontres providentielles qu'elle fera tout au long de son périple qui la feront grandir.

J'ai vraiment passé un très bon moment en lisant ce roman bien écrit, on s'attache à ce personnage hors du commun et on devient vite accro à ses aventures! Et la belle ballade dans les grands espaces américains n'est pas de trop non plus. En bref, un bouquin dépaysant et prenant qui vaut le coup!

En petit bonus, une musique qui pour moi va à la perfection avec l'ambiance du roman!




La formule préférée du professeur - Yoko Ogawa - Actes Sud (poche)

Ceux qui suivent ce blog depuis un petit moment savent déjà que j'aime vraiment beaucoup Yoko Ogawa, et ne seront donc pas surpris quand j'ai une fois de plus adoré l'un de ses romans! Encore une belle histoire, écrite avec le talent et la douceur qu'on lui connait, même si ce roman-ci est un peu différent de ceux que j'ai pu lire d'elle jusqu'à présent, puisqu'il n'y a pas la moindre petite trace de réalisme magique, un ingrédient récurrent dans ses romans. Mais je vous rassure, ça ne gâche rien du tout!
L'héroïne du roman est une jeune aide ménagère qui commence à travailler chez un vieux mathématicien un peu particulier: suite à un accident survenu il y a une vingtaine d'années, sa mémoire n'excède pas 80 minutes. Tous ses souvenirs d'avant l'accident sont intacts, mais ses souvenirs postérieurs sont tous effacés systématiquement après ce laps de temps. Chaque jour lorsqu'elle arrive à son domicile pour travailler, elle doit se présenter comme si c'était la première fois qu'ils se rencontraient. Un jour elle amène son fils de 10 ans à la demande du professeur, et c'est alors une très belle histoire d'amitié qui commence.
On suit avec tendresse le quotidien de ce vieux monsieur terriblement attachant qui parle de maths avec amour (et pourtant je déteste les maths...), on a le sourire aux lèvres quand les personnages sont heureux, et on ne peux pas s'empêcher d'être émus en imaginant ce petit papi impuissant devant l'effacement systématique de sa mémoire et les trésors d'ingéniosité dont la jeune femme et son fils font preuve pour le faire s'ouvrir au monde qui a tant changé et qui l'effraie.
Un roman doux, beau et émouvant qui donne envie de prendre son grand père dans ses bras! (enfin moi en tout cas ça m'a fait cet effet là ^^) Bref, Yoko Ogawa est trop forte :-)

J'espère vous avoir donné envie de vous plonger la tête la première dans ces livres, de lire allongé dans l'herbe avec les oiseaux en seul bruit de fond (on peut toujours rêver!) au milieu des pâquerettes! Sur ce, je vous laisse, merci de votre passage et à tout bientôt!

mercredi 7 mars 2012

Audrey Hepburn + Mary Poppins = Lillian Dawes


Dans mon dernier petit panier d'achats à Book Off (Walhalla des lecteurs fauchés) se trouvait un petit bijou intitulé Sous le charme de Lillian Dawes de Katherine Mosby.

Un petit roman sans prétention mais délicieusement agréable à lire, frais, malicieux, classe et rétro, à l'image de ses héros, et plus particulièrement de la fameuse Lillian Dawes après qui court notre jeune héros.
Gabriel à 17 ans, vient de se faire renvoyer de son pensionnat et est envoyé à New York chez son frère Spencer pour partager sa vie de bohème durant un été plein de surprises. Celle qui les laissera tous les 2 changés à jamais s'appelle Lilllian Dawes, une jeune femme gracieuse, mystérieuse et insaisissable qui fera irruption dans leurs vies par hasard pour y laisser son empreinte à jamais.

Ce n'est pas tant l'histoire en elle-même qui vous laissera rêveurs mais l'écriture de Katherine Mosby, tout simplement géniale! Ses personnages prennent vie devant nos yeux ébahis, et bougent d'une manière drôle et très expressive qui m'a immédiatement rappelé les personnages des dessins animés de Sylvain Chomet (les Triplettes de Belleville, L'illusionniste). Une adaptation de ce roman dans cet esprit serait juste magnifique...

Les personnages font vraiment la force de ce livre, colorés, vivants, expressifs et surtout très attachants! Mention spéciale pour Lillian Dawes, mix surprenant entre la grâce de Audrey Hepburn et le côté fantasque et malicieux de Mary Poppins, en bref un cocktail détonant, et l'originale et loufoque tante Lavinia qu'on aurait tous envie d'avoir dans sa famille!

Bref, un beau roman à lire au printemps en écoutant pousser les fleurs ;-)

vendredi 2 mars 2012

Pot Pourrite


Pouet Pouet messieurs-dames!

Un petit moment que je ne vous ai rien donné à vous mettre sous la dent, me revoilà! Mon nouveau boulot a des horaires un peu particulières et est aussi plus fatiguant qu'avant donc j'avoue, j'ai pas toujours la motivation de vous dire ce que j'ai pensé de mes lectures! Bon allez, je rattrape un peu mon retard ^_^

Certains auront peut-être remarqué que je ne parle plus de films...Ce n'est pas que je n'aime plus me terrer dans les salles obscures, c'est juste que j'ai moins de temps en commun avec mon cher et tendre pour y aller, et surtout, plus de carte d'abonnement ugc! Mais bon, ça reviendra :-)

Bon allez, trêve de blablatages, parlons lecture!

Le coeur cousu - Carole Martinez

Ce bouquin me faisait de l'oeil depuis un moment (c'est rare pour un roman français) et contre toute attente, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans et je me suis même un peu obligée à continuer pendant les 100 premières pages...J'ai eu l'impression que le style particulier de l'auteure était vraiment forcé, et surtout très très inspiré de La maison aux esprits d'Isabel Allende (Une histoire de famille nombreuse dans un pays hispanique, des personnages avec des pouvoirs surnaturels rejetés par la bonne morale chrétienne du village, des figures féminines très fortes, etc). Bref, un début difficile avec une impression d'originalité artificielle , puis sur la fin la magie opère et on fini sur une bonne note...donc un avis mitigé, mais ça vaut quand même le coup d'oeil.

Les nouveaux mystères d'Udolpho - John Dickson Carr

J'avais ce bouquin dans ma bibliothèque depuis 2 ans, et j'attendais juste le bon moment pour avoir envie de le lire, qui est arrivé après avoir lu Les Mystères d'Udolphe d'Ann Radcliff, vu la référence dans le titre, ça m'a attiré comme une mouche sur un pot de confiture. Et quelle déception! J'avais envie de lire quelque chose de cet auteur de romans policiers classiques, mais il semblerait que j'ai commencé par le plus raté...
Une intrigue pourrie complètement capillotractée, des dialogues dignes d'un épisode de Plus Belle la Vie, même les prénoms des personnages sont absurdes (Kit, Pat, Nigel...), on se croirait dans une parodie...du coup je ne me suis pas forcée sur ce coup là, je ne l'ai pas terminé!

Robe de Marié - Pierre Lemaitre

Enfin un roman haletant qu'on ne lâche plus et qu'on dévore d'une traite!
L'intrigue est originale et déroulée de manière rythmée et hyper percutante, que du bon quoi!
Sophie est jeune, belle et a tout pour être heureuse, jusqu'au jour où sa vie vient lentement à se déglinguer. Des oublis quotidiens qui deviennent vite gênants, des moments d'inconscience inexpliqués, elle est en train de devenir folle, c'est sûr. Ceux qu'elle côtoie sont victimes d'accidents mortels inexpliqués...Et si c'était Sophie qui les tuait?
Après la découverte d'un nouveau corps à qui elle a visiblement ôté la vie dans un moment de folie, Sophie prend la fuite après avoir vidé son compte et emporté quelques affaires. Là commence sa cavale, et le début de révélations glaçantes...

Un polar très noir et prenant qui tient ses promesses et ne vous laissera pas une seconde de répit!

dimanche 29 janvier 2012

868 pages de bonheur


Il y a quelques mois je vous parlais d'un très bon roman de Jane Austen, Northanger Abbey, une parodie très réussie du roman gothique qui citait entre autre comme référence Les mystères d'Udolphe, d'Ann Radcliffe.
L'enthousiasme de l'héroïne du roman pour ce texte m'avait particulièrement marqué et j'avais rajouté ce titre à ma loooongue liste de lecture, et puisque le père Noël a eu la gentillesse de le glisser sous le sapin, j'ai pu m'y plonger en ce début d'année.

Alors certes, Les mystères d'Udolphe c'est quand même 868 pages dans un français un peu passé de mode (Ann Radcliff a publié ce texte en 1794), sans compter la préface, les notices et autres bibliographies sélectives, mais très honnêtement, j'ai vraiment pris mon pied, et j'étais heureuse de voir durer ce fantastique récit qui m'a captivée du début à la fin!

Si vous avez aimé Jane Eyre ou encore Orgueil et préjugés, il y a de très fortes chances que vous tombiez sous le charme de ce roman mystérieux et très romantique.
Lorsque Ann Radcliffe publie ce roman, il devient le top du roman frisson, le roman gothique dans la plus pure tradition: une jeune fille pure et douce, de bonne famille, va connaître bien des malheurs après le décès de ses parents. Placée sous la tutelle de sa tante vaniteuse, elle va être arrachée à son amour le chevalier Valancourt, et enfermée dans un château sombre et inquiétant du nouveau mari de sa tante, au milieu de montagnes italiennes.
Dans cette forteresse se trament des évènements très sombres, et le surnaturel n'est jamais loin puisque des esprits semblent hanter les lieux...

De l'action, du mystère, des secrets de famille, des rebondissements, un suspense constant, des passions enflammées, du romantisme, des frissons (même si ce qui pouvait sembler très effrayant à l'époque ne le semble plus tellement maintenant), c'est un vrai feuilleton comme on a du mal à en faire aujourd'hui, et en plus c'est écrit en très bon français pour une fois! On s'attache vite à notre héroïne la jeune Emilie, et on ne peut pas se résoudre à l'abandonner dans ses malheurs avant de l'en voir sortie!

Certes, tout ça peut paraître un peu manichéen, les gentils sont toujours gentils au fond, et les méchants sont toujours vraiment méchants, la bonne morale n'est jamais loin, mais il ne faut pas oublier que ces mots ont été écrits au 18e siècle ou c'était alors l'usage.

Ann Radcliffe a écrit là un chef-d'oeuvre, qui en plus de nous offrir une formidable aventure nous décrit de magnifiques paysages de notre bonne vieille France. Bref...n'ayez pas peur de vous plonger dans ce gros pavé, ça vaut vraiment le coup!

ps: Et c'est en Folio pour une dizaine d'euros, donc un rapport qualité/prix imbattable!


Pour ceux que ça intéresse vraiment, voici un petit extrait pour vous donner un aperçu de ce qui attend Emilie dans le château d'Udolphe:

Quand la nuit revint, elle se rappela la musique mystérieuse qu’elle avait déjà entendue, et dont elle espérait tirer encore quelque adoucissement à ses peines. Elle se mit plusieurs fois à la fenêtre pour saisir dans l’espace les sons qu’elle entendait. A un certain moment, il lui sembla distinguer une voix, mais tout demeura calme et elle pensa que son imagination l’avait trompée.

Le temps s’écoula ainsi jusqu’à minuit. À cette heure, tous les bruits, plus ou moins éloignés, qui murmuraient dans l’enceint du château, s’assoupirent à la fois, et le sommeil étendit partout son empire. Émilie, qui s’était appuyée à sa croisée, fut bientôt tirée de sa rêverie par des sons d’une nature fort étrange. Ce n’était pas une mélodie cette fois, c’étaient comme les soupirs étouffés d’une créature au désespoir. Frappée de terreur, elle chercha à découvrir d’où venaient ces lamentations, il y avait au-dessous d’elle un grand nombre de chambres fermées depuis longtemps ; supposant que le bruit pouvait partir de là, elle se pencha en dehors pour y découvrir quelques lumières ; ces chambres autant qu’elle put en juger, étaient plongées dans les ténèbres ; mais à peu de distance, sur le rempart, elle crut apercevoir un objet en mouvement.

La faible clarté que jetaient les étoiles ne lui permit pas de distinguer nettement ce que c’était. Ce pouvait être la sentinelle de garde. Elle mit sa lumière à l’écart, afin d’observer à loisir ce qui se passait au dehors, sans être elle-même remarquée.

Le même objet reparut, se glissa lentement tout le long du rempart, et se trouva bientôt près de sa fenêtre. Elle reconnut une forme humaine, mais le pas mystérieux et léger dont cette figure s’avançait, lui fit voir que ce n’était pas une sentinelle. On approchait peu à peu. Emilie hésita, une vive curiosité l’engageait à demeurer là, une crainte qu’elle ne pouvait définir lui conseillait de se retirer.
Pendant qu’elle flottait irrésolue, la figure arriva en face d’elle, et se posa là immobile et droite. Tout était calme autour d’elle. Ce silence profond et cette forme fantastique qui se détachait de l’obscurité, produisirent un tel effet sur elle, qu’elle était prête à quitter sa fenêtre, lorsqu’elle vit la figure se glisser le long du parapet, et s’évanouir enfin dans les ténèbres de la nuit.

Émilie rêva quelque temps, les yeux fixés sur le point où l’image avait disparu, puis elle entra dans sa chambre, toute préoccupée de ce singulier phénomène. Elle ne doutait guère qu’elle n’eût été témoin d’une apparition surnaturelle.

dimanche 8 janvier 2012

Nuit et brouillard


Je m'étais dit qu'il fallait quand même que je lise un témoignage de la seconde guerre mondiale, chose qu'on ne m'a pas demandé durant ma scolarité quand on a abordé ce chapitre de l'Histoire. J'ai donc choisi Si c'est un homme de Primo Levi. Pourquoi lui et pas plutôt le journal d'Anne Frank? Je ne sais pas vraiment, bien que de toute manière ils ne soient pas vraiment comparables puisqu'ils n'abordent pas tout à fait le même aspect de l'extermination des juifs d'Europe. Sans doute parce que je le voyais souvent passer entre mes mains pendant mes 2 années d'apprentissage en librairie, mon inconscient à choisi celui-ci.

Si c'est un homme est le récit autobiographique d'un déporté italien dans le camp de concentration d'Auschwitz où il a vécu presque un an, déporté en février 1944 et libéré en janvier 1945. Il y décrit le quotidien dans le camps, la vérité terrible et nue. Bien sûr, ce n'est pas un livre agréable à lire au premier sens du terme, c'est un récit glaçant et perturbant puisqu'on sait qu'il est dénué de toute invention de la part de son auteur. Mais on apprécie sa lecture car les faits sont délivrés de manière simple, sans fioriture ni larmoiements, on contemple le calvaire de ces hommes sans rideau pour nous protéger de l'horrible réalité des choses.

La digestion du texte est difficile, car même si ces évènements nous semblent lointains et souvent ressassés, un témoignage aussi personnel et franc ne peut pas laisser indifférent. Lorsqu'on ferme le livre, on reste silencieux et pensif.

C'est un livre qu'il est important de lire je pense, car il ne présente pas de difficulté en terme de langage où d'informations (pas de données chiffrées, pas de géographie, pas d'explications politiques compliquées) et en même temps il dit tout, et permet de mieux comprendre ce qui a pu se passer. L'édition Pocket est enrichie des réponses aux questions les plus fréquemment posées à l'auteur et qui permettent d'aller plus loin une fois qu'on a fini le témoignage en lui-même.

Bref, un livre dur mais indispensable si on s'intéresse un tant soit peu à la question et si on souhaite se souvenir.

jeudi 5 janvier 2012

tueur né


J'ai du mal à savoir où commencer pour vous parler de Kevin. Ce roman est de ceux qui vous mettent une grosse baffe et demandent un un certain délai entre l'ingestion et la digestion, et étant donné que je l'ai terminé il y a quelques heures à peine, je ne sais pas si ma vision du livre est la plus juste mais en tout cas elle est encore toute fraîche.
Il faut qu'on parle de Kevin de Lionel Shriver (J'ai lu, 8,40€) décrit la trajectoire étrange d'un garçon glaçant et hypnotisant, l'impact de son existence sur celle de ses proches et de ceux qui ont pu croiser son chemin, et en particulier de ses parents. L'histoire est racontée par sa mère, Eva, au travers des lettres qu'elle écrit à son mari après ce fameux "JEUDI", où son fils Kevin a rejoint le panthéon des ados américains qui tuent froidement leurs camarades de classe.

Après ce genre de drame, la question qui revient sans arrêt est "pourquoi?", qu'est-ce qui peut amener un ado à priori sans histoires à tuer de sang froid ses camarades?
L'accès libre aux armes à feu pour tous est bien sûr pointé du doigt, mais la question du "qu'est-ce qui a bien pu lui passer par la tête" devient aussi obsédante. Et souvent, quand on touche à la psychologie, on en vient à reprocher quelque chose à la mère, qui a forcément foiré un truc pour que son gosse en vienne à faire un truc aussi monstrueux.

Lorsqu'une femme accouche, on tient pour acquis qu'à l'instant même où on lui pose son nourrisson sur le sein, un amour inébranlable la lie instantanément et éternellement à son enfant. Et si ce n'était pas toujours le cas? Ce roman parle aussi de ce sujet encore très tabou de l'amour maternel qui n'est pas automatique et dont la possible absence hante sûrement beaucoup de femmes avant leur accouchement.
Malheureusement pour Eva, le jour où Kevin entre dans sa vie n'est que le début d'une longue et lente descente aux enfers. L'enfant paraît nourrir dès son premier souffle une rage contre elle et une haine profonde de la vie, qu'il camouflera aux yeux de son père, amenant la division dans le couple autrefois heureux d'Eva et Franklin.

Un enfant peut-il avoir le mal dans ses gênes? Ou est-ce que le fait qu'Eva n'ai pas su aimer son fils l'a déformé à vie? Et toujours la lancinante question du "pourquoi?"...

En bref, c'est un roman magistral, très bien écrit et passionnant, qui pose des questions dérangeantes et nous pousse à plonger notre regard dans celui de Kevin pour tenter d'y trouver des réponses. Eva nous accueille dans ses pensées les plus personnelles et ses souvenirs les plus inavouables, et on assiste, sidérés, à l'explosion de vies en plein vol.
Puissant et dévastateur.

Pour ceux que ça intéresse, un film a été tiré de ce livre, que je n'ai pas vu mais qui à l'air très réussi et servi par d'excellents acteurs.

lundi 2 janvier 2012

Histoire de bien commencer 2012...


Tout d'abord comme il se doit je vous souhaite une très belle année 2012, remplie de surprises, de joies et bien sûr...de bonnes lectures et de non moins bons moments dans les salles obscures!

J'espère également que vous avez passé un bon Noël, pour ma part j'ai été gâtée par mon cher et tendre qui m'a offert l'intégralité de ma wishlist de livres qui traînait sur mon bureau depuis des lustres sans que j'ai les sous pour me les offrir...Et oui je sais, quelle chanceuse :-)

J'ai donc eu le bonheur de lire Avant d'aller dormir de S.J. Watson (éditions Sonatines, 21€)pendant mon séjour en famille en cette fin d'année, et j'ai été complètement happée par cette histoire de fous!

L'intrigue est simple mais monstrueusement efficace: Christine a un gros problème de mémoire depuis qu'elle a été victime d'un grave accident. Chaque matin lorsqu'elle ouvre les yeux, les souvenirs de ces 20 dernières années se sont effacés de sa mémoire. Elle découvre alors avec effarement dans le miroir un visage qui lui est totalement étranger, ainsi qu'un homme dans son lit, qui s'avère être son mari dont elle n'a pas le moindre souvenir.
Afin d'essayer de guérir, Christine va se mettre à écrire un journal intime qu'il lui faudra relire chaque jour pour reprendre pied dans la réalité.
Après quelques jours de compte-rendu quotidien, notre amnésique va alors remarquer d'étranges incohérences dans les paroles de ses proches et va alors tout tenter pour découvrir la vérité sur son passé...

Alors, avides de connaître le fin mot de l'histoire? C'était mon cas lorsque je me suis jetée sur ce roman alléchant, et je n'ai pas été déçue! L'auteur, dont c'est pourtant le premier roman, tire les ficelles du suspens à la perfection, faisant monter la pression quand il faut et semant les indices exactement là où il faut! Résultat, j'ai dévoré les 400 pages en 2 jours en profitant de chaque moment de libre pour grapiller quelques pages. Seule la fin me laisse un tout petit peu sur ma faim, j'en aurais bien repris une louche!

En bref, un parfait thriller pour bien commencer 2012!