Tendez l'oreille...

samedi 16 août 2014

Rythm and The City

Hé, vous ici?

Bon j'avoue, ça fait un bail que je n'ai pas donné signe de vie non plus, mais que voulez-vous, on est en vacances ou on l'est pas!

Pour ce retour je vous propose une petite mise en jambe avec un feel-good movie qui vous donnera envie de gratouiller une guitare à la cool au pied de l'Empire State Building....pas très réaliste je sais mais on s'en fout, c'est pas ça le but!



New-York Melody

(ne regardez pas la bande-annonce, elle ne rend pas du tout justice au film!)

Les bons ingrédients sont réunis: un casting qui pousse (bien) la chansonnette, entre habitués (Adam Levine, chanteur de Maroon 5, tête à claque en chef mais plutôt bon acteur) et agréable surprise (Keira Knightley, jolie voix!), une ville mythique omniprésente (New York, solaire et fascinante) et des personnages attachants (Mark Ruffalo, génie débraillé) et surtout une très belle énergie musicale et humaine hyper positive qui te plaque un sourire sur le visage dans le noir de la salle de ciné!

Ce film est avant tout l'histoire d'une rencontre du hasard entre deux écorchés qui donne lieu à un projet génial, rejoint par une galerie de personnages-instruments drôles et talentueux. Tout ce beau monde souffre, s'aime, se perd et se retrouve au rythme de la vie et de morceaux musicaux plutôt efficaces qu'on a envie de réécouter chez soi après le ciné (mais qui rendent moins bien sans l'ambiance du film malheureusement), et de quelques scènes très chouettes (parcourir New York la nuit, de la musique plein les oreilles). Alors oui, certes, on peut reprocher au film son côté trop "parfait" (beaux personnages, doués, ville parfaite, et j'en passe), peut-être trop positif pour être vrai, mais après tout on s'en fout, on prend juste son pied et ça fait du bien :-)

Bref, c'est une comédie romantique très chouette, sans prétention, parfaite pour remonter le moral et donner envie de se mettre à faire de la guitare. Je commence lundi moi, préparez les boules Quies.

Des bisous, promis je vous parle bientôt de livres, la rentrée littéraire approche!

mercredi 9 juillet 2014

Plein les mirettes

Bonjour bonjour :-)

Non je ne suis pas morte, mais en plein chamboulement de vie (oui je sais....encore!), mais je n'arrête pas pour autant de lire ou d'aller au ciné, j'ai juste moins le temps de vous en parler ^_^
Je vais donc faire efficace ici, et ne vous parler que du top du top, de la crème de la crème! Quand à la rentrée littéraire qui se profile, je vous ferait un article spécial au mois d'Août, pour vous donner plein d'idées de lecture!
Il fait moche dehors, vous voulez passer un bon moment? Voici ce qu'il faut aller voir au cinéma!



Edge of tomorrow
J'avoue, je suis allée voir ce film avec un gros à-priori, en grande partie à cause de Tom Cruise qui a perdu pas mal de sa superbe pour moi ces dernières années, mais là je dois avouer qu'il m'a impressionnée! A 52 ans, le mec est toujours au top, dynamique, drôle, et il crève toujours autant l'écran. Pour l'épauler dans cette espèce de Un jour sans fin ultra-futuriste, il peut compter sur une Emily Blunt hypnotisante, à la fois sensuelle et super badass avec son armure et sa grosse machette, et le tandem qui aurait pu tomber à plat fonctionne à merveille.
L'histoire est simple (et adaptée d'un manga vieux de 10 ans qui vient de sortir en France) mais efficace: Dans un futur proche où des extra-terrestres (rappelant furieusement les créatures tentaculaires de Matrix) envahissent la terre et menacent l'humanité, un homme se retrouve coincé dans une boucle temporelle au cours d'une journée de combat, revivant sans cesse la même journée. Il se croit seul mais va rencontrer une alliée dans sa bataille contre les méchants E.T.
Oui je sais, on dirait un gros blockbuster basique, mais je me suis retrouvée happée malgré moi. Très rythmé, étonnamment drôle, visuellement assez bluffant, immersif, bref c'est surtout un film d'action hyper divertissant dans lequel on retrouve à la fois des éléments de "Il faut sauver le soldat Ryan" remixé à la sauce SF(un débarquement sanglant sur les côtes de Normandie...avec des soldats portant des exosquelettes) mais aussi les codes du jeu vidéo ( par exemple le côté "Try again" où le héros revient au point de départ à chaque fois qu'il meurt). Bref, un grand mélange des genres qui vaut le détour et ne vous laissera pas vous ennuyer une minute! Mais dépêchez-vous d'aller le voir, il ne sera plus à l'affiche pour longtemps....



Le conte de la Princesse Kaguya
Attention, merveille!!! Réalisé par Isao Takahata à qui on doit par exemple le marquant Tombeau des lucioles, le dernier-né des studios Ghibli est une adaptation d'un conte traditionnel japonais appelé Le conte du coupeur de bambous où un vieux couple de paysans adopte une petite fille que l'homme a trouvé dans un bambou. La petite fille va très vite s'avérer extraordinaire à tous points de vue et être promise à une destinée hors du commun malgré ses origines adoptives plus que modestes.
Les fans purs et durs de Totoro et des autres mignonneries risquent d'être surpris, ce dessin-animé est très différent de ce qu'on a pu voir chez Ghibli jusqu'à présent. L'esthétique est tout simplement magique, simpliste au premier abord mais révélant toute sa beauté et ses nuances tout au long de l'histoire. La narration déroute un peu par sa lenteur à laquelle on n'est plus habitué de nos jours, et on est parfois un peu surpris par les réactions très asiatiques des personnages qu'on aura un peu de mal à décrypter si on n'est pas familier de cette culture. Mais malgré la longueur de l'histoire (plus de 2h tout de même), on ne parvient pas à s'ennuyer devant tant de magnificence! La beauté de la nature, les facéties des personnages, la transformation de la petite fille en haillons en belle princesse, le soin particulier accordé au design de certains personnages (la gouvernante, tout droit sortie d'une estampe japonaise) et à certaines scènes (la colère de Kaguya lors de sa fête de majorité, quand elle s'enfuit dans la nuit, une scène tout simplement incroyable et sauvage!)...bref, j'ai été charmée par ce dessin animé subtil et poétique! Mais il faut être conscient de sa longueur, de sa lenteur et de ses particularités avant d'aller le voir, histoire d'être sûr de l'apprécier!



Dragons 2
Enfin!!! J'attendais avec énormément d'impatience et d’appréhension la suite des aventures de Krokmou et Harold, après les dernières grosses déceptions que j'avais eu pour les seconds volets de films d'animation que j'avais adorés (Rio 2 et Tempêtes de boulettes géantes 2), mais je dois avouer que cette suite là a pulvérisé toutes mes espérances puisque j'ai l'impression d'être plus enthousiaste qu'à l'issue de la projection du premier! Certes, la puissance de l'histoire et des l'impact des péripéties sont en grande partie dûs à l'attachement aux personnages qu'on développe dans le premier film, mais tout de même, il faut bien avouer, c'est une suite GENIALE.
On retrouve avec plaisir les personnages qui ont évolué et mûris pour les plus jeunes d'entre eux, et surtout on en découvre de nouveaux qui valent leur pesant d'or. Je ne vous en dit pas plus là dessus pour ne pas gâcher la surprise (et d'ailleurs je ne vous mets pas de bande-annonce car elles en dévoilent beaucoup trop!) mais ça vaut le détour.
Les stars du film restent les dragons, tour à tour ultra-mignon et drôles ou effrayants et magnifiques, dont les races sont encore diversifiées par rapport au premier. On découvre avec un ravissement de gosse de 5 ans les incroyables et impressionnants alphas, et on pousse des cris de gamins devant les pitreries de Krokmou...bref, émerveillement garanti devant cet univers qu'on aimerait tant voir en vrai...
Et une fois de plus c'est visuellement magnifique et irréprochable, et fait rêver quand à la marge d'évolution du réalisme du cinéma d'animation.
Enfin, last but not least, le casting des voix originales est plutôt classe et ecclectique, entre Gerard Butler, Cate Blanchett, Kristen Wiig, Jonah Hill ou encore le nouveau venu Kit Harrigton ("you-know-nothing-Jon-Snow") à la voix sexy si reconnaissable :-P
Bref, Dragons 2 n'a aucun défaut à mes yeux, divertissant au possible, à la fois drôle et émouvant, adapté à tous les publics (sauf les rabats-joie qui refusent de voir des films d'animation sous prétexte que c'est pour les enfants), et si ça continue sur cette lancée je suis plus que ravie qu'il y ai un 3ème volet de prévu!

Voilà voilà, maintenant vous savez quoi faire de vos après-midis pluvieux.... ;-)

mercredi 4 juin 2014

Le pouvoir du lézard



Deux semaines après sa sortie et après des mois d'impatience, j'ai enfin vu Godzilla de mes propres yeux!
Mais avant d'entrer dans le vif du sujet, un petit film s'impose:



Voilà, maintenant on peut commencer :-D

Donc, je me réjouissait de voir Gozdilla pour plusieurs raisons, entre autres la présence au casting de Bryan - Al - Walter White - Cranston que j'aime beaucoup mais ce qui me rendait si impatiente c'était bien sûr de re-découvrir enfin le lézard géant japonais le plus célèbre de tous les temps! Les bandes-annonces ménageaient soigneusement le suspense en dévoilant ça et là un bout de queue ou une crête dorsale, mais la bête dans son intégralité est resté très mystérieuse jusqu'à la sortie du film...et c'est tant mieux! ça aurait été bien dommage de dévoiler l'atout numéro un du film avant même sa sortie...

Car oui, je vous le dit tout de suite, si vous allez voir Godzilla, vous ne serez pas impressionnés par la qualité des dialogues (creux), vous ne serez pas transportés par les prestations des acteurs principaux (Aaron Taylor-Johnson: hermétique, Elizabeth Olsen, mignonne a souhait mais dont le seul mérite est d'être meilleure actrice que ses 2 soeurs réunies, Juliette Binoche: je ne vais pas vous spoiler quand à son rôle dans l'histoire mais quand même la féliciter pour son anglais irréprochable , Kei Watanabe: très décevant dans son rôle cliché à souhaits du savant japonais(mention spéciale pour le plan où il se retourne face caméra en laissant échapper un "Gojira!" digne des plus beaux nanards des années 90), et vous ne serez pas non plus bluffés par le scénario truffé d’invraisemblances et de ficelles grossières...

Mais par contre, je peux vous promettre que vous serez complètement scotchés au siège, à la fois pétrifiés et émerveillés devant la magnificence des effets spéciaux et plus particulièrement les créatures que vous allez voir dans ce film. C'est bien simple, quand j'ai enfin eu la bête devant mes yeux ébahis je n'ai pu que laisser tomber ma mâchoire sur mes genoux et mon premier réflexe a été d'agripper le bras de mon voisin pour lui chuchoter "il est trop beau!!!". Les lueurs rougeâtres et crépusculaires lui vont à merveille, la texture de ses écailles est incroyablement réaliste, et son regard vous sonde l'âme...vous l'avez compris, je suis tombée amoureuse d'un lézard!
La bande-son est un outil formidable pour renforcer sa présence impressionnante, et voir ce film dans une salle de cinéma est une expérience qui file des frissons! Un rugissement de Gozdilla vous transperce jusqu'à la moelle épinière et vous file la chair de poule...bref, la magie du cinéma est là et peu importe un scénario bancal ou des piètres prestations d'acteurs, rien ne vaut le moment où on voit une créature imaginaire prendre vie devant ses yeux! On n'a plus qu'à oublier ses principes et se laisser aller à y croire l'espace de quelques heures...

Vous savez ce qu'il vous reste à faire... ;-)

dimanche 11 mai 2014

Catastrophe écologique



Bonjour tout le monde :-)

Tout d'abord une petite nouveauté ici, j'ai mis un petit lecteur de musique Deezer tout en haut de la page (désolé pour ceux qui n'ont pas de compte, cependant vous pouvez en créer un gratuitement, ça fonctionne très bien!) avec une playlist aux petits oignons que je vous ai concocté, rassemblant un bon paquet de musiques de films cultes ou tout simplement géniales. J'espère que ça vous plaira, il y en a pour tous les goûts et les enchaînements sont...imprévisibles :-D

Au menu aujourd'hui deux films américains qui m'ont laissé des impressions "assez contrastées" dirons-nous.
Commençons par celui qui donne son nom à cet article!

Night Moves
Les deux choses qui me sont venues à la tête quand j'ai vu le générique de fin de Night Moves défiler à l'écran, c'était un gros "what the fuck?!" incrédule (comme pas mal de gens dans la salle) et...rien d'autre en fait, juste un gros "wtf??!!".
En gros voici le pitch: 3 jeunes activistes écolos décident de faire sauter un barrage hydraulique pour protester contre un projet nuisible. Ils passent à l'action et bien sûr, tout ne se passe pas comme prévu. Il y a comme qui dirait une couille dans le potage, ça fait même pleurer Jesse Eisenberg et visiblement ils sont bien dans la merde.
Bref, je peux pas vraiment vous en dire plus sans spoiler donc je vais m'en tenir là pour le résumer et vous dire ce que je n'ai pas aimé.
Hum.
Ben tout en fait.

Premièrement, les personnages sont totalement antipathiques. Le trio d'acteur est froid, amorphe. A aucun moment on ne nous donne de quoi nous attacher aux personnages, aucun détail personnel, à peine quelques esquisses de leur caractère...mais à part ça, on a 3 façades hermétiques qui nous donnent bien du mal pour se plonger dans le film. Peut-être est-ce volontaire de la part de la réalisatrice (Kelly Reichardt), mais si c'est le cas je ne vois pas vraiment le but. Même pour les acteurs ça n'est pas très valorisant!
Ensuite, il a quelques points cruciaux de logique qui font vraiment tache dans le tableau. Sans rien dévoiler, le problème qui survient me paraît tellement prévisible et évident que j'avais envie de les secouer par les épaules et leur foutre des baffes en leur disant "Vous prévoyez de faire sauter un barrage et vous ne pensez pas à ça?!". Et les événements qui en découlent sont tout aussi ridicules...
A part ça, la bande-annonce donne une certaine impression de tension, mais qui est finalement presque inexistante dans le film. Les personnages ont un plan qu'ils appliquent, ils font face à des éléments perturbateurs qui pourraient tout foutre en l'air, la réalisatrice aurait pu s'en servir pour faire monter sérieusement la pression mais au lieu de ça, chaque difficulté est contournée plutôt facilement et perd tout son intérêt.
Bref, pour être honnête, on se fait chier. Et c'est long.
Mais le pire est à venir tout le long du film puisqu'il s'agit de la fin. Une fin qui tombe comme un cheveu sur la soupe, quand on ne l'attend pas, sans aucune logique, une séquence toute pourrie qui ne veut rien dire et qui intervient quand le film pourrait commencer à devenir intéressant...bref la fin est à l'image du film: indubitablement pourrie.
On pourrait parler de la portée idéologique du film, du message écologiste etc, mais très sincèrement j'ai trouvé que c'était vraiment secondaire et peu exploité dans le film. Le but de leur attentat est évoqué une fois, point barre. Quelques belles images de nature, et encore.
J'aime beaucoup Jesse Eisenberg mais là, vraiment, je ne comprend pas ce qu'il est venu faire ici!

Passons au deuxième film, pour lequel j'ai un peu plus de tendresse, et pour cause!

Last days of summer
Là encore, le titre pour le public français est en anglais, mais différent du titre anglais (Labor day)...logique quand tu nous tiens!
Ce film est adapté du roman de Joyce Maynard intitulé en français Long week-end. Pourquoi n'ont-il pas gardé ce titre là? Mystère...sans doute que ça fait plus classe. je n'avais pas lu le roman mais j'ai le souvenir de bonnes critiques quand il était sorti il y a 3-4 ans en France.
Le pitch est simple: une mère (Kate Winslet, lumineuse et émouvante) et son fils (Gattlin Griffith, gueule d'ange prometteuse!) vivent un peu reclus dans une ville calme quand ils croisent la route de Franck (Josh Brolin, barbu viril mais qui a des fêlures), évadé de prison qui les prend plus ou moins en otage, de manière civilisée dira-t'on. Très vite (trop vite pour être crédible?) une relation très forte va les unir, la mère et le fils passant d'otages à complices. On suit donc le récit de ces quelques jours hors du temps où leur relation va se construire.
Ce qui frappe quand on regarde ce film, c'est la sensualité qui se dégage du duo Winslet-Brolin, entre la moiteur de cette fin d'été et leur besoin vicéral d'être aimé. Deux êtres perdus qui se trouvent, et s'embarquent dans une relation désespérée. On n'évite pas quelques scènes très clichées et cheesy comme la scène de la tarte qui rappelle la scène de la poterie dans Ghost (en moins sexuel quand même), mais l'émotion qui s'en dégage et la pureté des sentiments m'ont empêchée de trouver ça totalement ridicule.
Josh Brolin est terriblement sexy et on se dit toutes sans l'avouer qu'on aimerait bien être prises en otage si c'est lui le hors-la-loi!
 Et oui, bien sûr tout n'est pas blanc, quand on comprend de quoi Franck est coupable on se dit bien que ce n'est pas tout à fait normal d'être attaché à lui, et oui, les femmes n'ont pas forcément le beau rôle dans ce film, tour à tour montrées comme des manipulatrices ou des faibles qui ont besoin d'un homme pour réparer leur voiture, mais c'est aussi un film qui montre qu'il y a un moment pour la rédemption et le renouveau.
En bref, un beau film d'amour avec des acteurs sensuels et lumineux!

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui! Je ne sais pas si je vous ai aidé pour savoir quel film aller voir ce week-end, mais au moins vous saurez lequel éviter ;-)
 Bon dimanche les amis :-)

dimanche 27 avril 2014

Moments de grace



Aujourd'hui, après un Brunch des libraires des plus sympathiques, je suis allée voir un petit bijou que je me réjouissait de voir: States of Grace.

-Je profite de l'annonce du titre pour dire que je trouve complètement débile de changer le titre d'un film pour la diffusion dans un autre pays en changeant un titre en anglais par...un autre titre en anglais! Soit tu traduis le titre, soit tu laisses le titre en anglais non? Le film s'appelle Short Term 12 en VO, un titre certes pas très évocateur si tu regardes le film en VF, mais de là à le remplacer par un autre titre en anglais...ça n'a pas de sens!-

Bref.

J'avais très envie de voir ce film à cause de l'actrice principale, la très fraîche et talentueuse Brie Larson, que j'avais déjà vue dans l'excellente série United States of Tara, et les 2 géniaux films suivants: Scott Pilgrim et Don Jon. Oui, j'étais déjà conquise avant même d'aller voir le film, dont je n'avais même pas regardé la bande-annonce en entier tellement je savais déjà que j'allais le voir et l'adorer! Et si vous ne connaissez pas encore Brie (oui, elle a en plus un nom de fromage, elle a décidément tout pour plaire), préparez vous à la voir partout car je pense qu'elle a un grand avenir dans le cinéma!

L'histoire du film est un peu particulière puisqu'elle s'inspire très largement de l'expérience du réalisateur en tant qu'éducateur dans un centre pour ados en difficultés. On suit donc le quotidien de Grace, jeune éducatrice, ainsi que ses 3 collègues, dans un foyer où vivent une quinzaine de mineurs séparés de leur famille. Ils ont tous vécu des expériences traumatisantes (maltraitance, abandon, criminalité) et l'ambiance est donc toujours un peu sur le fil du rasoir, car l'innocence de l'enfance et la noirceur de leurs expériences se percutent de plein fouet dans ce lieu. L'arrivée d'une jeune fille qui va leur donner du fil à retordre va confronter Grace à son propre passé qu'elle essaie de tenir enfoui depuis des années.

Les acteurs (outre Brie, je pense que vous avez compris ce que je pense d'elle) sont excellents, justes et touchent en plein coeur. J'ai été surprise de retrouver un acteur que j'ai vu pour la première fois la semaine dernière dans Need For Speed (mais qui m'avait déjà paru fort sympathique) et les autres qui m'étaient inconnus m'ont fait une très forte impression, notamment  John Gallager Jr qui est juste trop touchant dans son rôle d'amoureux de Grace.

Ce film réussi la prouesse de faire passer du rire aux larmes avec un naturel déconcertant, en sonnant toujours juste et surtout en laissant un sentiment extrêmement positif et lumineux malgré la dureté du propos. Une véritable bulle de bonne humeur et d'humanité que je vous encourage très très vivement à aller voir!




lundi 21 avril 2014

Sans transition

Autant vous dire que j'ai vraiment galéré pour trouver un nom d'article qui fasse le lien entre les 3 films dont je vais vous parler aujourd'hui...et je n'ai pas réussi!
Et oui, aujourd'hui c'est passage en revue du Grand Budapest Hotel, de My sweet pepper land et de....Need for Speed. Un peu comme si je mangeait une choucroute, un burger et des falafels dans le même repas quoi! Ceci dit, c'est indigeste, mais ça se tente!



Mais avant ça, je voudrais faire un lien entre le film du post précédent (Her) et Le Grand Budapest Hotel, un lien tellement évident que je me devais de le partager avec vous grâce à ce magnifique photomontage fait-maison.


Voilà, je sais pas vous mais moi ça me trouble!

Bref, maintenant qu'il est clair que les moustachus à lunettes sexy sont en train de conquérir le monde, penchons-nous sur les 3 films du jour...

Need For Speed - (Vroum-Vroum Tut-Tut)
Etant une fan -un peu honteuse- de Fast & Furious, j'étais assez curieuse de voir ce film vu ce qui était mentionné sur l'affiche ("Encore mieux que Fast & Furious!", gonflé quoi!), et bien figurez-vous que c'est du gros mytho! Ce n'est ni mieux, ni même aussi bien que F&F...et puis surtout c'est très différent! Bon, je sais ce qu'on va me dire, aussi différent que peuvent être 2 films qui parlent de courses de voitures ^_^
F&F est bling-bling, affichant bad boys bodybuildés et filles en microshorts dans des voitures tunnés, sur fond de grosse musique gangsta...bref, rien à voir avec Need For Speed!
Et cela n'est pas une mauvaise chose non plus, mais ce n'est pas là que le bât blesse.
L'histoire n'a rien de sensationnel, elle mêle belles voitures, amitié, vengeance et amourette, et ce n'est d'ailleurs pas pour le scénario que vous irez voir le film. 
Le scénario, parlons-en! Rien à voir avec l'histoire du jeu vidéo dont il porte le nom, le scénario est le gros point noir de ce film, puisqu'il multiplie les rebondissements inutiles, les invraisemblances et autres détails illogiques. Même Aaron-Yo-Bitch-Paul n'arrive pas à rendre le truc plus digeste. Pour son premier gros rôle au cinéma, il ne s'en tire pourtant pas trop mal même si le réalisateur ne lui a pas rendu la tâche facile en le mettant dans des scènes dramatiques où il crie au ralenti avec une musique tire-larmes. Les acteurs et les belles voitures bien filmées, les cascades plutôt impressionnantes et les moteurs qui rugissent sont finalement ce qui sauve le film, ainsi que l'équipe de potes autour du héros qui a une belle dynamique. Mention spéciale pour le personnage féminin qui a quand même droit à un peu de considération et qui pour une fois a un rôle un peu plus fouillé que faire-valoir du héros, et nous évite quelques clichés de la babe habituels dans ce genre de films. (Mais pas tous hein, ne nous emballons pas.)
Bref, ce n'est pas une catastrophe mais si vous venez pour une copie de Fast&Furious ou un très bon film, passez votre chemin!

Grand Budapest Hotel
Youpiii, le nouveau film de Wes Anderson! J'ai passé un excellent moment devant ce film, comme je m'y attendais. Dans la veine du Darjeeling limited, ce film est rempli de scènes drôles et rocambolesques, et d'acteurs exceptionnels! Chaque scène introduit un nouveau personnage dont la révélation de l’interprète est comme un clin d’oeil au spectateur amateur de cinéma. Visuellement parlant, le Grand Budapest Hotel est vraiment remarquable et confirme encore (si c'était nécessaire!) le grand talent d'Anderson. La mise en scène est dynamique et originale, les couleurs sont lumineuses et vivantes, les personnages sont eux aussi hauts en couleurs, les décours et les costumes sont flamboyants, bref il y a une vraie personnalité qui transparaît dans sa manière de filmer et de mettre en scène, et c'est un régal à regarder! Le tout est souligné énergiquement par une B.O rythmée qui mélange des musiques traditionnelles des pays de l'Est et une touche finale de classe british des plus plaisantes...bref, je ne sais plus quoi vous dire d'autre pour vous convaincre d'aller voir cet excellent film! 

My sweet Pepper Land
Le perle venue d'ailleurs de ce billet! Ce film se déroule au Kurdistan (le réalisateur Hiner Saleem est lui-même né là-bas), et est joué par des acteurs turcs, kurdes ou encore iraniens. Deux personnages qui ne se connaissent pas, un policier et une institutrice, vont faire connaissance lors de leur affectation dans un petit village kurde paumé dans les montagnes entre la Turquie, l'Iran et L'Irak, quelques temps après la chute de Saddam Hussein. Je ne suis pas du tout calée sur l'histoire politique du pays donc je ne vais pas tenter de vous expliquer tout ça, le film l'évoque très bien. Bref, ils vont se lier d'amitié, ce qui est très mal vu pour un homme et une femme qui ne sont pas mariés, et bientôt tout le village se mets à déblatérer sur leur dos. A cela se rajoute des histoires de rebelles cachés dans le maquis, de "mafia" locale à laquelle le policier ne veut pas se soumettre, et les difficultés que rencontre l'institutrice pour être une femme libre. A voir un résumé pareil, on se dit qu'on ne va pas beaucoup se marrer, et pourtant, l'humour se cache au coin de chaque scène pour éclater comme une jolie bulle dans certaines répliques ou scènes incongrues.
Les acteurs sont inconnus pour la plupart (à part les 4 acteurs principaux, le reste du casting est composé d'amateurs) mais le duo du policier et de l'institutrice est brillamment interprété par Golshifteh Farahani (sublime!) et Korkmaz Arslan (têtu et très attachant).
On pourrait aussi croire ce film assez traditionnel dans sa mise en scène, et pourtant j'ai été très surprise de découvrir des influences très marquées par la culture américaine, avec des plans directement inspirés de ceux qu'on voit dans les westerns, et une B.O ou se croisent un instrument étrange et...Elvis Presley! 
-D'ailleurs, j'ai découvert cet instrument absolument fabuleux grâce à ce film, le hang drum , tendez l'oreille, c'est magnifique! Et pour la petite anecdote, j'ai d'abord cru que c'était un instrument traditionnel turc, et puis en me renseignant j'ai appris que c'était un instrument créé récemment par.......deux suisses!-
Pour résumer, si vous voulez voir une histoire d'amour et de courage, dépaysante, fraîche et originale, allez voir My Sweet Pepper Land!



C'est tout pour aujourd'hui, j'espère que vous aurez trouvé des idées pour votre prochain shoot de cinéma :-D

jeudi 17 avril 2014

Love 2.0

Bonjour les amis!

Après ce petit passage à vide (tout va bien, merci!), me revoici pour vous parler d'un film d'amûûûûr...mais pas que!



Her - Spike Jonze

Pour vous situer l'histoire, Theodore (Joaquin Phoenix   ) est un mec qui sort d'une rupture difficile et qui se sent seul, dans une immense ville type New-York, dans un futur plutôt proche où on ne roule pas encore en voitures volantes mais où tout est plus beau et plus moderne que maintenant. Bref, il va faire l'acquisition d'un tout nouvel OS pour son téléphone portable (pour ceux qui seraient déjà largués, l'OS est le système d'exploitation du portable, comme Androïd par exemple!), un OS pas comme les autres puisqu'il est intelligent et capable d'évoluer et d'avoir des réactions personnelles et son propre caractère. Theodore est un petit veinard puisque le sien s'avère avoir la voix ultra-sexy de Scarlett Johansson dans la V.O. Et bien sûr vous vous en doutez...ils tombent amoureux! Je vous rassure, pas de spoils ici, ce n'est que le contenu de la bande-annonce...

J'étais un peu méfiante au sujet de ce film puisque toutes les personnes qui l'avaient déjà vu et à qui j'avais demandé leur avis m'avaient fait une moue plutôt inquiétante suivie d'un "Tu verras..." tout aussi effrayant!
Et bien pour ma part, j'ai vraiment beaucoup aimé!

Bon, bien sûr, Her est un film plus-bobo-que-ça-tu-meurs, où tout le monde vit confortablement, tous les ordinateurs sont des Mac, où les gens semblent tous travailler dans la com' ou être graphistes (y'a qu'à voir le boulot de Theodore, délicieusement wtf), où la ville est un espace hyper urbain mais propre, baignant dans une lumière chaude, filmée avec des filtres à la instagram et sans aucun bruit agressif....en bref, une vision de la ville futuriste qui me fait un peu rigoler mais à laquelle j'ai volontiers envie de croire! Spike Jonze pousse son soin de l'esthétique visuelle très loin en habillant tous ses acteurs jusqu'au moindre figurant de couleurs coordonnées au héros de chaque scène, toujours dans des camaïeux de pastels doux et acidulés...et fait le même choix pour le mobilier et la déco des lieux où évoluent les personnages!
Bref, un soin de l'image poussé et une esthétique ikéa-chic très douce à l'oeil (forcément, vous connaissez mon ikéaddiction) que je trouve plutôt intéressante même si je comprend qu'elle puisse agacer. Et le tout illustré musicalement par Arcade Fire, histoire d'aller jusqu'au bout!

Le propos du film est très intéressant et tourne autour d'une question que nous seront très probablement amenés à nous poser dans les prochaines décennies: après l'amour entre 2 humains qui ne se connaissent que virtuellement, l'amour et l'amitié entre un humain et une intelligence artificielle est-il possible? Peux-on même envisager une relation à long-terme avec un OS?!
La réponse du film est bien sûre nuancée mais aborde beaucoup d'aspects épineux comme l'absence de contact physique, la place de l'imaginaire dans une relation basée uniquement sur un lien vocal, la frustration, l'érotisme de la situation (...ceux qui ont déjà tenté l'amour par téléphone sauront de quoi je parle :P ) et bien d'autres sujets plus actuels comme tout simplement se remettre d'une rupture amoureuse difficile!

Les acteurs (enfin là je devrais dire les actrices, Joachin est quand même en grosse infériorité numérique!) sont impeccables, mention spéciale à Scarlett Johansson qui réussit à être extrêmement présente sans qu'on la voit une seule fois à l'écran! C'est d'ailleurs presque un bémol pour moi, sa voix étant tellement identifiable que je n'ai pas pu m'imaginer le personnage de Samantha autrement qu'avec son visage. A part ça, on découvre que Rooney Mara peut être bien autre chose que la Punkette énervée de Millenium, et qu'elle est même vraiment magnifique, et que Spike Jonze a décidément très bon goût en matière de femmes puisqu'il ajoute Olivia Wild et Amy Adams à tout ça! Et pour finir, Joachin Phoenix incarne à la perfection l'homme idéal: sensible, doux, romantique....et moustachu xD Oui bon, je vous vois venir, rien de tout ça n'est très réaliste mais bon, on va au cinéma pour rêver non?

Bref, le film n'évite pas certains clichés et baigne dans une ambiance bobo à l'extrême mais cela ne m'a pas empêchée de passer un très bon moment, je recommande donc le film à tous les gens qui aiment l'amour, les moustaches et Apple! :-D

dimanche 23 février 2014

Legawesome !



Hello Hello :-)

Hier soir je suis allée voir le tant attendu film LEGO, qui laissait présager une bonne grosse marrade en regardant la bande-annonce...et la réalité était encore au dessus de ça!!!

J'ai A-DO-RE!!!

Alors oui, certains me diront que ce n'est qu'une pub de 1h40 payante pour LEGO, mais je leur répond que c'est bien plus que ça! Certes, ça ne pourra que faire du bien à la marque mais c'est secondaire.
Loin de n'être adressé qu'aux enfants, le film regorge de second degré et de références geek que les petits ne peuvent pas saisir ("Release the Kraggle!"), et on sent bien que les réalisateurs du premier volet de Tempête de boulettes géantes sont aux commandes! Quelle créativité et quel sens de l'humour!

L'intrigue est plutôt simple mais suffit amplement pour ce film qui existe surtout dans tous les à côté, les répliques qui tuent, les séquences cultes, etc. On ne s'ennuie pas une seconde et un fou-rire en chasse un autre...un pur moment de bonheur quoi! C'est un véritable concentré de pop-culture avec 15 références à la seconde et qui mériterait probablement qu'on ne regarde plusieurs fois pour toutes les saisir. Les années 90, la culture geek, les références cinématographiques, ce film est celui de la génération Y!

Visuellement, on aurait pu s'attendre à de la grosse daube, avec un rendu digne des séries Barbie en 3D, mais là aussi le résultat était au delà de mes espérances! Une mise en scène soignée, hyper dynamique, de beaux effets de caméra, et une lumière magnifique. Le tout filmé comme un stop-motion, et le tour est joué, on en prend plein les mirettes et on se retrouve avec un sourire bêta vissé sur la figure pendant toute la séance!

En plus d'être drôle, le film recèle aussi des moments d'émotions inattendus et très forts! (si si si, je vous jure!) A travers ce film, LEGO fait une véritable déclaration d'amour à la créativité, à tous ceux qui ont joué avec ces petites briques un jour, et à ceux qui sortent des cases pour créer leur propre univers.

Bref, c'est beau, c'est drôle, c'est fin, et c'est le nouveau film culte pour tout geek qui se respecte ;-) A voir en V.O de préférence bien sûr, j'ai rien contre TAL mais bon.... :-D

Vous savez ce qu'il vous reste à faire ;-)



dimanche 16 février 2014

Le Japon aux 1000 visages



Le hasard a voulu que j'enchaîne 2 livres d'auteurs japonais (oui bon, me connaissant ce n'est peut-être pas un hasard...), et qu'ils me plaisent tous les deux malgré leur très grandes différences, je vais donc vous en toucher deux mots parce qu'ils valent le coup!

Underground - Haruki Murakami - Editions 10/18 - 9,10 €

Loin de ses romans oniriques habituels, Murakami nous plonge au coeur d'une des plus graves attaques terroriste qu'à connu le monde au 20e siècle: l'attentat au gaz sarin dans le métro de Tôkyô, commis par des fanatiques de la secte Aum.
Il nous livre un documentaire hyper méticuleux sur ces événements, d'une multitude de points de vue, un peu à la 24h chrono.
Dans un premier temps il a tenté de retrouver le plus de victimes de l'attentat, où de gens qui étaient présents dans le métro à ce moment là, et leur a proposé de témoigner. Le livre a été fait peu de temps après les attentats (et a mis 16 ans à être traduit!!!) et le traumatisme encore très présent dans la mentalité collective ainsi que la manière dont les événements ont été traités par les médias a dissuadé beaucoup de japonais de participer.

Néanmoins, une soixantaine d'entrevues avec Murakami ont été compilées et organisées suivant les lignes de métro affectées. 
Le livre se découpe donc en une succession de témoignages par ligne de métro dans un premier temps, et par des témoignages d'anciens adeptes d'Aum dans la 2ème partie du livre.

Les témoignages des victimes portent sur le déroulement des événements selon leur expérience personnelle, les dégâts commis par le sarin sur leur santé (immédiats et à long terme), leur sentiment par rapport aux coupables et à leur action. 

La multitude de témoignages hyper détaillés restitue plus fidèlement les événements que n'importe quel reportage télé, et en dit long sur la société japonaise et sa mentalité, mais aussi sur les dangers de la manipulation mentale dont peuvent faire preuve certaines sectes, jusqu'à conduire leurs adeptes à commettre des actes aussi malveillant sans questionner leur libre arbitre.
Le documentaire pointe aussi du doigt l'inorganisation des autorités et des services sanitaires qui ont été beaucoup trop longs à être opérationnels, d'autant que peu de temps avant cette attaque, une attaque similaire mais d'ampleur beaucoup plus réduite avait été commise à Matsumoto, et déjà par la secte Aum!
Il questionne également la responsabilité de la société japonaise en général qui choisissait de "détourner les yeux" lors des apparitions publiques ce dette secte qui les mettait mal à l'aise, au lieu de s'en préoccuper et de tenter de la freiner avant que de tels événements ne se produisent.

La seconde partie est d'ailleurs très intéressante également puisqu'elle permet de mieux comprendre ce qui a mené à ces événements à l'intérieur même de Aum, même si beaucoup de choses restent dans le flou, les personnes interrogées n'étant pas des têtes pensantes du mouvement. Elles sont néanmoins des témoignages clés pour saisir l'organisation de ce genre de secte, la mentalité qui y règne, et ce qui peut conduire quelqu'un à l'intégrer.

En bref, Underground est un récit passionnant sur un événement réel et assez effrayant (je ne prend plus le métro de la même manière...) et j'admire la méticulosité dont Murakami a fait preuve, et sa capacité à interroger les victimes et les bourreaux de manière impartiale.
Le seul petit bémol qui pourra freiner certains est que malgré les différences entre chaque témoignage, on fini toujours par retomber sur certaines redites, et donc à moins d'être vraiment passionné par le sujet il pourra vous arriver d'avoir envie de sauter quelques pages...


L'âme de Kôtaro contemplait la mer - Medoruma Shun - Editions Zulma - 21 €

Le titre de ce recueil de nouvelles laissait présager poésie et mélancolie...et bien je n'ai pas été déçue!

Loin des mégapoles fourmillantes de Haruki Murakami, c'est dans l'archipel d'Okinawa que se déroulent ces petits récits. En les lisant j'ai appris qu'à la fin de la seconde guerre mondiale, après la bataille d'Okinawa qui a fait des milliers de morts, cet archipel avait été occupé par les Etat-Unis pendant 25 ans (!) avant d'être rétrocédé au Japon. C'est donc pendant cette période très spéciale que nous sommes immergés, les jeunes Okinawaïens ne se sentant ni japonais, ni américains, et les G.I américains restant très présents sur l'Île.
Par ailleurs, l'île est celle qui est le plus au sud du Japon, le climat y est donc subtropical. La faune et la flore y sont très colorés, et beaucoup plus exotiques que ce qu'on peut trouver au japon "traditionnel", et donne lieu à des descriptions de lieux magnifiques où vivent des animaux dont on n'a jamais entendu parler sous nos latitudes.

Chaque nouvelle est influencée par les légendes et le folklore de ces îles, on croise donc d'étranges créatures et prêtresses au long des pages, distillant une ambiance très particulière d'exotisme mystérieux.

Hormis la première histoire qui donne son nom au recueil qui m'a moyennement plu, j'ai été vraiment subjuguée par le reste des nouvelles, au point d'être frustrée que le récit s'arrête. J'aurais bien lu le roman qui raconterait en entier chaque intrigue!

Les thèmes sont très variés: entre un corps dont l'âme est partie en vadrouille et occupé par un étrange homard, les premiers émois amoureux d'un jeune garçon pour un autre, une amitié secrète entre le vieux fou du village et un jeune garçon à qui il va révéler ses secrets, une histoire impitoyable de combats de coqs et de mafia locale, et le récit mélancolique d'une jeune femme capable de voir les fantômes qui n'ont pas encore quitté le monde, on découvre donc une foultitude de détails sur la vie dans cet archipel, le tout sous une plume tantôt orale, tantôt lyrique, mais toujours pleine de nuances, de sensibilité et de surprises.

Ce qui reste après la lecture de ce recueil c'est vraiment cette identité métissée Okinawaïenne, très forte! J'ai prévu de faire un voyage au Japon dans les années qui viennent, et j'ai rajouté sans hésiter une étape par l'archipel d'Okinawa!


Voilà, j'espère vous avoir donné envie de visiter ces contrées littéraires surprenantes et dépaysantes, je vous souhaite un bon dimanche!

lundi 10 février 2014

ça va saigner!


Hello tout le monde!

Beaucoup de films à la barre aujourd'hui, et le moins qu'on puisse dire c'est que tout le monde va en prendre pour son grade...Non pas que je sois de mauvais poil, mais je mets un point d'honneur à être honnête avec vous :-D

Et c'est parti mon kiki ;-)

Le vent se lève





On commence par le très attendu dernier né des studios japonais Ghibli, et surtout le tout dernier film d'animation de Hayao Miyazaki qui est censé prendre sa retraite. Bref, beaucoup d'enjeux pour les studios et pour la réputation du monsieur.
Etant moi-même une grande fan, j'ai rêvé devant Princesse Mononoke, versé 50 litres de larmes devant Le château ambulant, et toujours rêvé de prendre le chabus en compagnie de Totoro....bref, j'avais de trèèès grosses attentes!
Et forcément...j'ai été déçue! Première déception déjà, le film n'est pas dans la veine des précédents, ici pas de créatures magiques ou rigolotes, on est bien ancrés dans la réalité et dans le passé japonais. Important à savoir: ce dessin animé n'est pas pour les enfants!
Bon, soit, mais je peux passer au dessus de ça si le film est bon. Malheureusement ce n'est pas l'impression qu'il m'a laissé!
Déjà, c'est loooong, mais c'est LONG! L'histoire manque cruellement de repères chronologiques qui auraient rendus le film plus intéressant. On comprend bien que ça se passe juste avant la seconde guerre mondiale mais le sujet n'est "clairement" évoqué qu'une seule fois au détour d'une phrase, et c'est tout! On n'a aucune échelle de temps, 10 années se passent entre le moment où le héros devient ingénieur et la fin de l'histoire, et à aucun moment on ne nous fait sentir que le temps passe. Par contre, magie du cinéma, on trouve ça long quand même.
Le sujet -la passion dévorante du héros pour les avions, qu'il rêve de construire depuis qu'il est petit- , même s'il ne manque pas d'intérêt pour les fans d'aviation qui seront aux anges, laissera probablement les autres spectateurs de glace.
Ensuite, tant qu'à faire un film avec un fond politique, il aurait été intéressant que le héros se pose réellement la question de l'usage qui va être fait de son projet d'avion.(à savoir, équiper l'armée japonaise pour participer à la guerre). Au lieu de ça, il rêve régulièrement d'avions qui larguent des bombes, mais il n'évoque jamais le sujet lorsqu'il est éveillé, pas même lorsqu'il se rend en Allemagne pour se renseigner sur leurs technologies. Lui, tout ce qui l'intéresse, c'est que son avion vole, point barre. Les compréhensifs diront que c'est un rêveur et un passionné, moi j'appelle ça un inconscient.
Rajoutez par dessus ça une fin toute pourrie qui n'inspire qu'une seule réaction (= "A quoi bon?"), des personnages wtf qui auraient pu être intéressants, qui apparaissent et disparaissent n'importe comment (le mec qui bouffe du cresson par exemple)....bref..déçue je vous dis!
Ah j'allais oublier! J'ai rarement vu un film où on fume autant! Les personnages s'en grillent une toute les 2 minutes, j'étais contente de ne pas être fumeuse, je pense que les fumeurs ont dû ressortir de la séance et se taper 1 paquet en 5 minutes! Mais bon, j'imagine qu'à l'époque où se déroule l'histoire, ça devait être à la mode!
Bon après tout n'est pas à jeter, visuellement c'est magnifique comme d'habitude, la musique est belle aussi, les bruitages sont surprenants (beaucoup sont fait à la bouche), certaines scènes sont très impressionnantes et l'histoire d'amour est mignonette (mais laisse un goût amère...).
Mon avis diffère sans doute beaucoup de ce qu'on peut lire dans la presse mais j'imagine qu'on ne pouvait décemment pas enfoncer l'ultime projet d'un cinéaste aussi respecté que Miyazaki...

L'île des Miam-nimaux (Tempête de boulettes géantes 2)
Celui-là, je l'attendais depuis des mois! J'étais donc excitée comme une puce hier en attendant que le film démarre, plus intenable que la cinquantaine de gamins qui nous entouraient! J'avais ADORE le premier film, et j'avais peur une fois encore d'être déçue...ce qui a bien sûr été le cas ^^
On retrouve donc les personnages où on les avait laissés, après la grande tempête de bouffe sur l'île qui ressemble maintenant à un immense buffet à ciel ouvert. Je ne vais pas vous détailler l'histoire qui manque totalement d'originalité, mais plutôt vous parler de ce qui fait la force du film: le bestiaire alimentaire!
Et oui, la machine créée par Flint Lockwood n'est pas morte, elle génère maintenant des créatures faites de nourriture qui évoluent sur cette île. Nos héros vont donc croiser des féroces Cheddaraignées (des arachnides en forme de burger avec des pattes frites!), se faire piquer par des moustitoast, admirer le vol des Flamangues et croiser des petits têtards en forme de chamalows trop mignons (et aussi Fraizy la fraise)! Et j'en passe, il y a une foule d'animaux différents, on aimerait passer des heures à explorer l'île pour tous les découvrir.
Visuellement, le rendu est chouette et les animations hyper fluides et rajoutant du comique aux personnages dans leur manière de bouger.
Malheureusement, à côté de cette créativité débordante, il n'y a que le néant. Comparée à l'intrigue et aux dialogues du film précédent, tout ici est vide, dans le 1er degré uniquement. Disons que pour un enfant de 6 ans ça ne pose pas de soucis, mais j'avoue qu'à mon âge je suis un peu plus exigeante! Vous allez me dire que je n'ai qu'à pas aller voir des films pour enfants (et c'est celui qu'y dit qu'y est!) mais la plupart de ceux qui sont fait aujourd'hui ont plusieurs niveaux de lecture et des blagues qui font rire les adultes aussi, et c'était le cas du premier. Peut-être la faute au changement de l'équipe de réalisation, ceux du premier ayant préféré se consacrer entièrement au film Lego qui sort prochainement, et qui lui à l'air hilarant!

Enfin, la cerise pourrie sur ce gâteau déjà bien moisi, c'est le changement des voix de doublage françaises. Déjà que j'avais eu du mal à continuer de regarder Friends quand ils avaient attribué une voix de crécelle à Rachel, mais là c'est encore pire. Le premier avait été doublé par des doubleurs professionnels, pas comme la tendance actuelle de tout faire doubler par des acteurs stars. Mais comme le succès était au rendez-vous, le second film n'y a pas échappé! Tout le monde a changé de voix: Jonathan Lambert est le plus convaincant mais la pétillante Sam Sparks se retrouve doublée par Pauline Lefèvre qui lui donne l'air débile, et le pire c'est le caméraman Manny qui avait un accent portugais dans le premier, qui se fait doubler par (tenez-vous bien) Cyril Lignac, et prend donc un accent bien forcé du sud-ouest par la même occasion!!! Là je dis NON, laissez le doublage aux professionnels! Bref, une fois de plus cela nous montre l'importance de regarder les films en V.O.
Bon, là je vous l'accorde ça n'aurait pas été fair-play vu qu'on devait être parmi les seuls à savoir lire dans la salle........



American Bluff
ça y est, on passe enfin dans la cour des grands, fini les dessins animés (pour aujourd'hui....)!
American Bluff nous plonge dans une immense arnaque inspirée d'une histoire vraie, où bien sûr on se demande pendant tout le film qui finira par se faire bananer par l'autre. Malheureusement le gros atout du film réside dans le casting en béton, et pas dans le scénario qui manque de mordant et nous offre une fin sans grand panache. Malgré quelques belles scènes de tension, on est loin du retournement de cerveau à la Ocean Eleven!



Heureusement, la brochette d'excellents acteurs rattrape quand même le coup et offre un beau moment de cinéma. Le réalisteur David O. Russel (Fighter, Happiness Therapy) se fait plaisir en mélangeant les castings de ces 2 films en réunissant Christian Bale, Bradley Cooper, Amy Adams, Jennifer Lawrence, Robert de Niro et d'autres, et il faut avouer que ça a de la gueule.
Christian Bale, parlons-en! Il a beau se traîner une réputation de connard fini, on ne pourra pas lui enlever son professionnalisme. Après avoir perdu des dizaines de kilos pour The machinist (que je vous conseille vivement!) ou encore Fighter, il a cette fois-ci pris plus de 18kg pour le rôle de Irving Rosenfeld! Il apparaît donc avec un gros bide et des doigts tout boudinés, impressionnant! Les autres acteurs, sans avoir subis de transformation physique impressionnante, n'en sont pas moins bons. Amy Adams est hypnotisante, Bradley Cooper frise le ridicule avec talent, et Jennifer Lawrence prouve une fois de plus que du haut de ses 23 ans elle ne manque pas de talent (et de drôlitude)!
L'esthétique du film qui se déroule dans les années 70 est hyper soignée, on ressort les permanentes, les cols pelles à tarte et les rouflaquettes, la grande classe américaine! Le tout souligné par une B.O aux petits oignons concoctée par Monsieur Danny Elfman...le caviar quoi! Bref, il est d'autant plus dommage que l'histoire ne suive pas...

The Ryan Initiative
Je suis allée voir ce film sans rien savoir de lui à part le casting, et plutôt pour faire plaisir à mon cher et tendre. J'ai appris après qu'il s'agissait d'un reboot d'une série de film tournés il y a plus de 10 ans, mettant en scène le même héros (Jack Ryan) mais avec d'autres acteurs, adaptés de romans d'espionnage de Tom Clancy. Bref, pas trop ma came donc dès le début je partais avec un peu d'à priori. Je ne vais pas trop développer sur ce film vu que j'ai déjà bien déblatéré sur les précédents, et que je n'ai pas grand chose à dire.
Disons que c'est un film qui sans être mauvais ne vous laissera pas de souvenir particulier, un film d'action parmi tant d'autres. Le casting (Chris Pine -le parfait américain-, Keira Knightley -petite chose fragile et classe-, Kevin Costner -sans grande consistance- et Kenneth Brannagh en gros méchant-et accessoirement aussi réalisateur du film-), sans être nul, ne brille pas par sa performance. La seule chose un peu rafraîchissante du film est dans le fait qu'Hollywood fait une petite pause dans sa chasse aux Talibans pour retourner aux bonnes vieilles valeurs sûres, la lutte contre les méchants Russes!
Bref, ça se regarde un après-midi de pluie, et si vous aimez les films d'espionnage et d'action, ou pour faire plaisir à votre moitié sinon passez votre chemin!

Voilà, j'en avais des choses à dire cette fois-ci! Pour ceux qui sont allés jusqu'au bout, merci! N'hésitez pas à me parler de votre ressenti et de vos avis sur les derniers films que vous avez vu!

A plus dans le bus :-D

lundi 20 janvier 2014

tour du monde

Ce dimanche j'ai fait le tour du monde en restant confortablement installée dans mon siège de cinéma.
Allez, je vous emmène avec moi, direction l'Inde, le Japon et...la Terre du Milieu!



The Lunchbox
Peu de films indiens réussissent à s'exporter chez nous, et ils sont encore moins nombreux à arriver jusque dans les salles "grand public", j'étais donc curieuse de voir ce film, qu'on nous décrivait comme une véritable cure de bonheur.



Et j'ai en effet passé un très bon moment! Le dépaysement est total, on est loin du Bollywood cliché et on prend plaisir a déambuler dans cette fourmilière colorée qu'est Bombay. Les musiques sont belles, les acteurs sont naturels et touchants, et l'histoire m'a beaucoup plu! On finit par s'attacher à cet employé de bureau que la solitude a rendu grincheux, et on est émus par les vies d'Ila et Shaikh. Un petit bémol sur la fin un peu décevante mais elle n'arrive pas à effacer la bonne impression que laisse le reste du film donc rien de dramatique. Et comme c'était le cas pour Le restaurant de l'amour retrouvé , mon ventre a beaucoup gargouillé devant tous ces plats succulents qui nous font de l'oeil dans le film et j'avais une furieuse envie d'aller manger indien en sortant!

Tel Père tel Fils
Un autre film que j'étais très pressée de voir est ce film japonais dont l'histoire interpelle forcément: un jeune couple apprend que leur fils de 6 ans n'est pas leur fils biologique et qu'il y a eu échange de bébés à la maternité. On leur fait rencontrer l'autre famille dont le fils a été échangé avec le leur, dans l'optique de trouver une solution au "problème". Un véritable vivier à réflexions profondes! Entre la mère qui culpabilise en se demandant comment elle n'a pas pu s’apercevoir que ce n'était pas son enfant, le père pour qui les liens du sang priment sur les liens du coeur, l'épreuve traversée du point de vue des enfants et les différences sociales entre les 2 familles, le film explore toutes les facettes de ce drame familial et m'a touché en plein coeur!
Je ne suis pourtant pas très concernée par le sujet, étant très éloignée de la problématique "enfants" pour le moment, mais la situation touche et on en vient forcément à se demander ce qu'on aurait fait à leur place.
Le tout est joué au poil par des acteurs (enfants et adultes) justes et attachants qui n'en font pas des tonnes, et le cadre du Japon était bien sûr la cerise sur le bento pour moi =^_^=
C'est d'ailleurs assez drôle d'enchaîner The Lunchbox avec ce film, le contraste entre les 2 pays est saisissant! Le Japon y apparaît à la fois magnifique et effrayant, entre sa culture traditionnelle délicate et la dictature de l'excellence omniprésente dès le jardin d'enfant.
Bref, un film à ne pas rater pour toutes ces bonnes raisons!




Et enfin pour finir, place à un gros blockbuster, la suite des aventures du Hobbit!

La désolation de Smaug
J'avais adoré la trilogie du seigneur des anneaux, mais je ne suis pas très fan de cette nouvelle trilogie qui reprend pourtant tous les codes de la première. Peut-être que c'est moi qui ai changé depuis mais j'ai trouvé plusieurs fois le temps long! Le premier ne m'avait déjà pas charmé, heureusement dans celui-ci Legolas pointe son nez et on découvre enfin la tronche du grand méchant Smaug. L'ébauche d'idylle entre Tauriel et Kili m'a aussi aidé à rester accrochée à l'intrigue mais à part ça j'étais moyennement emballée. Peut-être que j'ai un problème avec les nains et que j'aurais préféré un film où les héros sont les Elfes!
Bref, pour résumer, c'est quand même très long et parfois même un peu chiant. Mais je suis sûre beaucoup de seront pas de mon avis ;-)


jeudi 16 janvier 2014

Un peu de lecture...

Allez, pour bien commencer l'année, parlons lecture!
Au programme, un fabuleux roman japonais et deux romans de cette rentrée littéraire de janvier.



Le restaurant de l'amour retrouvé - Ogawa Ito - Editions Philippe Picquier

J'étais passée à côté de cette petite perle mais grâce à mes copines libraires l'erreur est réparée!
Et oui, avec un titre pareil on pense avoir affaire à une petite romance fleur bleue pourrie, ce qui est bien éloigné de la valeur de ce roman.
Suite à une rupture amoureuse très difficile, l'héroïne qui a subit un gros choc est devenue muette (dit comme ça, ça fait vraiment mièvre mais je vous jure que dans le livre ça passe très bien) et retourne habiter chez sa mère avec qui elle avait coupé les ponts, et qui habite dans un trou perdu au milieu des montagnes. Passionnée de cuisine, elle décide d'exorciser sa peine en nourrissant les autres et en émerveillant leurs papilles.
Hyper positif, poétique, émouvant, ce roman est aussi extrêmement appétissant. Il m'a donné encore plus faim que la lecture du Gourmet solitaire, c'est dire! (bd de Taniguchi où on suit les promenades culinaires d'un homme, une des meilleures bd sur la bouffe!) Les descriptions des plats et de leur préparation sont tout simplement magnifiques et font gargouiller le ventre tellement elles donnent envie. Les produits sont traités avec amour, l'héroïne cuisine avec ses sentiments, bref c'est une véritable ode à l'art culinaire, à ce que la nature nous donne et au bonheur de cuisiner pour les autres. Ma-gni-fique!

La théorie de la vilaine petite fille - Hubert Haddad -Editions Zulma

Tout partait bien à la base: j'avais beaucoup aimé Le peintre d'éventail, le précédent roman d'Hubert Haddad, j'aime beaucoup la ligne éditoriale de Zulma, le look de leurs livres, et en plus le sujet me bottait vachement! Cette fois-ci l'auteur nous plonge dans l'Amérique profonde et puritaine du milieu du 19ème siècle, dans une famille où les jeunes filles ont un don de médium. La cadette de la famille entretient une relation étroite avec un fantôme, et sa grande soeur qui a toujours rêvé de faire fortune compte bien exploiter son don en faisant sensation dans les salons de riches new-yorkais.
Bref, la base me parlait vraiment, mais ce roman nous prouve qu'un bon sujet et une belle couverture bigarrée ne suffisent vraiment pas pour en faire un bon livre!
Cela ne m'avait pas choqué dans le Peintre d'éventail (peut-être à cause du côté épuré du style japonais?) mais Hubert Haddad a un style vraiment, mais alors vraiment très pompeux et indigeste. Certaines tournures de phrases sont vraiment trop élaborées, accessoirisées avec des mots savants qui rendent le tout incompréhensible, alors que le sujet ne nécessite vraiment pas une telle surenchère. Et ce n'est pas une façon de dire, j'ai n'ai vraiment pas compris certaines phrases! (On me signale dans l'oreillette une avalanche de "vraiment" assez virulents dans cet article, mettez vos capuches!)
Niveau style, il donne aussi dans l'originalité en terminant ses chapitres avec des petites ritournelles et berceuses folkloriques américaines, ce qui aurait pu être bien mais ne sert finalement à rien puisqu'on n'a aucune idée de la mélodie, ce qui a fini par m'irriter plus qu'autre chose.
Pour ne rien arranger, à partir de la moitié l'histoire s'embourbe franchement et le sentiment de ne pas savoir où on va et qu'il ne se passe rien devient de plus en plus présent. J'ai fini par feuilleter en trèèèès grande diagonale les 100 dernières pages où j'ai pu constater qu'il n'y avait pas de miracle, la fin est aussi décevante, sans éclat...et on referme le livre en se disant "A quoi bon?".

Terminus Belz - Emmanuel Grand - Editions Liana Levi

Quand mon collègue m'a proposé de lire ce polar qu'il avait trouvé pas mal, je me suis laissée tenter, mais quand j'ai compris que c'était un polar qui se passait en Bretagne avec des marins et tout le folklore breton, j'avoue avoir eu un peu peur...Mais heureusement je me suis lancée bravement dans la lecture et je ne regrette pas! Le côté folklore est finalement une qualité puisqu'il apporte une bonne dose de mystère à une histoire très implantée dans la réalité (mafia roumaine, immigrés clandestins, crise de l'emploi, etc), et le tout s'agence très bien, dans un rythme soutenu et avec un style pas mal du tout pour un premier roman.
On n'évite malheureusement pas quelques scènes clichés et la fin est un petit poil décevante comparé au reste du roman, mais le résultat est tout de même très honorable pour un premier roman, à lire donc!

Voilou, c'est tout pour aujourd'hui! Bonnes lectures à tous :-)

vendredi 3 janvier 2014

grandeur et décadence



Allez, pas de temps à perdre, cette fin d'année est riche en bons films qu'il faut aller voir avant qu'ils ne soient plus à l'affiche! On fait donc chauffer la carte UGC :-D

Cet après-midi nous avons donc vu 2 bons films (encore!) dans un genre très différent!

La vie rêvée de Walter Mitty
On connaît tous Ben Stiller dans les bonnes vieilles comédies US (Mary à tout prix, Mon beau-père et moi, etc) mais on s'attend moins à le voir dans une comédie qui mélange romance et voyage initiatique, qui plus est en tant que réalisateur ET acteur! Le résultat est très agréablement surprenant, émouvant, lumineux, positif, bref le genre de film qu'il est de bon ton d'appeler un feel-good movie si on veut être super tendance.
Le premier tiers est pourtant sur la mauvaise pente en frôlant presque l'ennui parce qu'il est un peu cliché mais est indispensable pour planter le décor de la suite qui elle, est très réussie!
On s'attache sans peine au héros gaffeur, timide et déconnecté de sa vie, et on se régale à le voir prendre son envol. Le casting n'est pas dégueu non plus, Ben Stiller a donc Shirley Mc Lain comme maman, a le béguin pour la rigolote Kristen Wiig ( qu'on a pu voir dans le très drôle Mes meilleures amies par exemple) et part à la recherche d'un photographe aventurier incarné par le coolissime Sean Penn qui est comme du bon cuir: plus il est tanné, plus il est beau! Les moments de grâce, de rire ou d'émotion sont subtilement distillés tout au long de l'histoire qui en plus réserve de belles surprises...
Bref, je ne vous en dit pas plus pour ne pas trop spoiler, mais on finit le film avec le sourire aux lèvres et une furieuse envie de prendre son sac à dos pour partir à l'assaut du monde!



Le loup de Wall-Street
Un autre film que j'attendais en piaffant d'impatience: le grand retour de la collaboration Di Caprio-Scorcese! Les 2 grands se retrouvent dans cette adaptation du livre autobiographique écrit par Jordan Belfort, un ex-trader qui a bien profité de la vie et des sous des autres. J'avais essayé de lire le bouquin que j'avais vite lâché, pas très bien écrit (en même temps c'est pas son boulot) et vraiment trop vulgaire...le film a réussi à faire passer la pilule! Et pourtant elle est grosse puisqu'il dure quand même 2h59!

Le côté vulgaire est lui toujours bien présent tout au long du film, puisqu'il raconte les années de grosse flambe d'un self-made man qui a su tirer profit de la Bourse en se bâtissant un empire monté sur pas mal de grosses arnaques. Le tout saupoudré d'une bonne tonne de coke et autres substances illicites, de débauche de sexe et de luxe, le tout enrobé de jeté de nains et de pluie de dollars. La vie normale quoi!
Bref, l'histoire n'est pourtant pas trop ma tasse de thé à la base mais j'avoue qu'une fois de plus Léo fait très fort et en impose carrément avec sa prestation. L'Oscar va probablement encore lui passer sous le nez (trop vulgaire pour Hollywood?) même si il le mérite vraiment, et au fond tout le monde le sait! Il nous montre un autre de ses visages, et prouve encore une fois l'étendue de son talent. Léo Président!

L'autre atout du film est bien sûr son réalisateur qu'on ne présente plus, qui tente ici des choses que je ne l'avait pas encore vu faire! N'étant pas pro du bonhomme, n'hésitez pas à m'arrêter si je me trompe!
Déjà on remarque qu'à de nombreuses reprises, le héros prend le parti de parler au spectateur sur un petit ton narquois, face caméra, ce qui est plutôt inhabituel dans les films "biographiques" de ce genre. Autre élément notable, le film entier est ponctué de scènes très drôles, un humour plutôt noir, grinçant, voire même complètement burlesque dans certaines scènes qui n'ont rien à envier aux plus grosses comédies américaines avec leurs péripéties rocambolesques. Je pense notamment à une scène de défonce absolument mythique qui verse totalement dans le comique de situation avec un Di Caprio rampant et bavouillant, au potentiel comique vraiment surprenant!

Bref, Le loup de Wall-Street est un cocktail explosif et très étonnant, qui malgré ses 3h de durée ne m'a pas ennuyée un seul instant, mais m'a fait ouvrir des yeux ronds comme des billes devant une telle folie humaine aussi bien mise en scène. Nous n'avons décidément pas les mêmes valeurs!

jeudi 2 janvier 2014

2014 démarre en beauté!

Tout d'abord, meilleurs voeux pour cette nouvelle année! Qu'elle vous réserve beaucoup de moments d'émotion, de rire, de frissons et de passion, que ce soit dans les salles obscures, au gré des pages d'un bon bouquin ou dans votre vie!

Pour ce premier jour de l'année j'ai mis les bouchées doubles avec 3 films, tous très différents!


Pour une fois je ne vais pas garder le meilleur pour la fin, je commence donc directement par mon coup de coeur!

Don Jon
Bon, ceux qui me connaissent un peu savent que mon coeur de midinette bat pour Joseph Gordon-Graou-Levitt, je ne pouvait donc absolument pas ne pas aller voir son premier film en tant que réalisateur! Je ne suis pas sûre d'être totalement objective dans mon jugement, mais je ne peux pas faire abstraction de ce sourire si charmant! Bon, je vais essayer quand même...
JGL (pour les intimes) réalise donc ici son premier film dans lequel il joue aussi le rôle principal, aux côtés de Scarlett Blondasse-Johannson (comment ça je suis jalouse?), Tony Danza (mais si, le mec de Madame est servie!), la lumineuse Julianne Moore ou encore la jeune et encore peu connue Brie Larson que j'adore (United States of Tara, Scott Pilgrim) dans un rôle certes assez peu loquace mais très drôle!

Le scénario aborde un thème plutôt original puisque le héros, un jeune italo-américain moyen vraiment typique (bodybuildé, dragueur, fêtard, qui couche à tort et à travers mais qui ne rate jamais la messe du dimanche et va à confesse chaque semaine) est aussi accro au porno, qui lui apporte plus de satisfaction qu'un vrai rapport sexuel. Avec un accès aussi simple que le permet internet aujourd'hui, il fallait bien que ça devienne un sujet de société! Bref, Jon est bien ancré dans sa routine potes-fête-filles-messe-muscu-porno jusqu'au jour où il rencontre l'amour...et les problèmes surgissent quand sa copine s'aperçoit qu'il n'y a pas renoncé malgré le sérieux de leur relation...Je ne vous en dit pas plus puisque le film réserve aussi son lot de surprises!
Outre la fin qui m'a étonnée et beaucoup plu, j'ai aimé le montage très dynamique du film, expressif, drôle et qui sert complètement le sujet. C'est bien maîtrisé, plutôt bien filmé et vraiment réussi pour un premier film! Et les acteurs sont parfaits dans leurs rôles, probablement bien dirigés aussi! Le propos est étonnant, inédit, traité avec un oeil critique et frais...bref c'est génial! Oui je sais, j'avais dit que je serais objective...mais ce film ne fait qu'augmenter mon admiration pour Joseph Gordon-Levitt donc vous n'avez pas fini de m'entendre parler de lui :-P

La reine des neige
Qui dit Noël, dit Disney non? Ce Noël ne déroge pas à la règle avec la sortie de La reine des neige, adaptation très libre du conte du même nom par le marchand de rêve américain. Pas grand chose à dire dessus si ce n'est que j'ai préféré Rebelle et Raiponce, qui avaient plus de chien! Celui-ci n'est pas mauvais mais manque clairement de piquant. On retrouve l'esthétique des Disney en 3D, les héroïnes au minois parfait, les chorégraphies et chansons un peu plan-plan, et les seconds rôles qui sauvent la mise une fois de plus. Ici un bonhomme de neige candide et gaffeur et un renne trop mignon aux attitudes de labrador (qui rappelle étrangement le cheval dans Raiponce...) rattrapent le coup avec des répliques et des mimiques qui redonnent un peu de caractère à ce conte un peu trop lisse. Bref, c'est pas mauvais, on passe un moment agréable mais je préfère clairement quand c'est Pixar qui dirige la barque...

Du sang et des larmes
Comme son nom l'indique ce film n'est pas un remake de Mary Poppins mais un film de guerre, un vrai! Le pitch est simple: en Afghanistan, 4 navy seals (militaires américains) sont envoyés en mission pour tuer un méchant chef taliban au fin fond des montagnes. La mission capote, c'est la grosse débandade et les 4 mecs se retrouvent seuls à se battre contre les méchants. Ok, j'ai un peu schématisé mais concrètement c'est comme ça que ça se présente. Le gros du film est à base d'échange de tirs, de headshots et de cassage de cheville dans les rochers, ça souffre en serrant les dents, en voilà des hommes, des vrais! ça m'a  rappelé cette partie géante d'Airsoft avec jeu de rôle sur un week-end entier à laquelle j'avais participé dans le Larzac...
Bref, tout ça pour vous dire que si vous ne supportez pas les films de guerre il faut passer votre chemin, mais sachez que c'est quand même dommage parce que, c'est une surprise pour moi, mais le film offre une vision nouvelle du conflit, plus nuancée que celle qu'on a l'habitude de voir. Pour une fois un point de vue franchement bien américain nous apprend que Afghan n'est pas égal à taliban, et j'avoue que ça surprend! Bon, après on ne va pas se voiler la face, le film reste quand même hyper patriote puisqu'on nous apprend qu'il s'agit une histoire vraie, principe bien exploité à grand renfort de photos émouvantes des vrais protagonistes qui sont morts au combat dans une séquence tire-larme un poil trop longue qui semble crier "God save America", mais ça reste quand même sacrément impressionnant et plutôt émouvant. Les paysages sont impressionnants et baignent dans une belle lumière, les acteurs font oublier la caméra, on serre les dents avec eux et on reprend aussi une tranche de foi dans l'âme humaine...Bref, à voir absolument pour les fans de film de guerre, et pourquoi pas pour les autres!

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui mais revenez bientôt, les sorties ciné en ce moment sont réjouissantes!